Hochelaga-Maisonneuve en trois temps : 2 e temps : Des années folles à l'après-guerre (1918-1950)

Hochelaga-Maisonneuve en trois temps : 2 e temps : Des années folles à l'après-guerre (1918-1950)

Musée du Château Dufresne Museum 2013

L’épopée des villes d’Hochelaga et de Maisonneuve qui s’échelonne de 1883 à 1918 s’est terminée par l’annexion des deux municipalités. Celles-ci se sont développées comme villes ouvrières. Au fil de son développement qui a duré 35 ans, Maisonneuve a réussi à appliquer son plan d’urbanisme inspiré du mouvement City Beautiful new-yorkais comme nulle part ailleurs au Canada.

Nouvellement formé en 1918, le nouveau quartier Hochelaga-Maisonneuve voit sa population passer d’environ 60 000 en 1921 à plus de 80 000 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce quartier continue de s’industrialiser et de s’urbaniser intensivement jusqu’en 1950. La construction domiciliaire est également en forte hausse. Les conditions de travail s’améliorent au prix de luttes menées par les syndicats, très actifs dans Hochelaga-Maisonneuve. Ce n’est toutefois qu’après la Seconde Guerre mondiale que les familles ouvrières bénéficient de revenus suffisants pour se procurer les biens de consommation de masse. La santé générale de la population s’améliore aussi grâce à l’avancement de la science médicale et à la multiplication des cliniques et hôpitaux dont la plupart sont gérés par les communautés religieuses.

Enfin, la prolifération des véhicules à moteur dans le quartier métamorphose le paysage urbain. Les voitures et les camions, tout comme les premières souffleuses à neige, inventées dans Hochelaga-Maisonneuve par Arthur Sicard, font leur apparition à partir des années vingt.