Hommage à Marie-Louise Allard Blanchard et à nos artisanes

Cette exposition « Hommage à Marie-Louise Allard Blanchard et à nos artisanes » veut rappeler le talent d’une artisane de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, qui dès 1919 entreprend de revaloriser l’artisanat traditionnel de la région.

Elle initie des artisanes au tissage et crochetage, mieux connu sous le nom de « hookage » de tapis. D’abord installée dans un ancien bâtiment de la compagnie Fruing, elle aménage plus tard dans le magasin général, propriété de son mari.

Des tisserandes y sont à l’oeuvre… Huit métiers tissent le lin, la laine et le fil. D’autres ouvrières s’affairent au crochetage de tapis qui, à cette époque, étaient très populaires. Dès 1921, elle participe à de nombreuses expositions,, tant au Nouveau-Brunswick qu’à Boston et à New York aux États-Unis où elle remporte de nombreux prix.

Lors d’une conférence en 1931, Marie-Louise Allard Blanchard disait à un groupe de femmes de Frédéricton: « Le lin qui reçoit un traitement spécial avant le tissage est récolté, séché, broyé et filé à Caraquet même ». La culture du lin n’avait donc aucun secret pour cette vaillante dame.

Aujourd’hui, quelques artisanes crochètent encore des tapis sur toile de jute avec de la guenilles de coton ou de la laine en utilisant les mêmes techniques que celles utilisées par madame Blanchard. Des artistes contemporaines comme Gabrielle Savoie-Robichaud de Grand-Barachois et Rhéa Bourque de Shédiac au Nouveau-Brunswick utilisent des supports différents comme de la broche ou un support manufacturé. Les techniques évoluent, mais le souci de qualité demeure une tradition.