" La Beauce, Pays de l'Érable "

" La Beauce, Pays de l'Érable "

Musée Marius-Barbeau 2011

Lorsque les Européens débarquent en Nouvelle-France, ils constatent que les Amérindiens recueillent l’eau d’érable. Les Français, qui s’établissent en Beauce, transportent avec eux des chaudrons, et améliorent la technique. En effet, ils font bouillir puis évaporer l’eau d’érable jusqu’à l’obtention d’un sirop. L’entaille est faite à la hache. L’eau s’égoutte sur une planchette de bois, la goudrille, puis tombe dans un récipient. L’évaporation se fait sur un feu à ciel ouvert. Le sirop d’érable est né !

Communément appelée « Pays de l’Érable », la Beauce appartient à la grande région de Chaudière-Appalaches. Elle compte la plus importante concentration d’érables à sucre et de cabanes à sucre au Québec. En effet, environ 2600 érablières y sont exploitées. On y produit près de 20 p. cent de la production mondiale pour une superficie de moins de 3750 kilomètres carrés. En Beauce, la tradition acéricole est importante et l’engouement pour le sirop d’érable et sa production est partout palpable.

La récolte de l’eau d’érable et la production de sirop font partie intégrante du mode de vie des Beaucerons depuis les débuts de la colonie. Le temps des sucres est une fête pour tous, et pour certains, un rite. Dans chaque famille, un parent exploite une érablière, sinon c’est un voisin ou un ami. Les techniques changent et l’équipement se modernise, mais « aller à la cabane » demeure une grande tradition beauceronne que le Musée Marius-Barbeau aimerait bien faire connaître davantage.