Petit
Fondée en 1634, Trois-Rivières est la deuxième plus vieille ville du Canada. Elle sera aussi l’une des premières villes au pays à se doter d’un service de police. C’est dans les années 1850 qu’un important développement économique et industriel provoquera l’émergence d’un corps policier à Trois-Rivières. La ville devient, dès le début du 20e siècle, une importante ville industrielle. Elle sera d’ailleurs rapidement considérée comme la capitale mondiale des pâtes et papiers.
L’abondance de la matière ligneuse en amont, et la position stratégique de Trois-Rivières au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent, constituent les assises de cette vigoureuse et soudaine industrialisation. La ville draine rapidement la campagne de son surplus de main-d’oeuvre et les usines ne sont pas les seules à en bénéficier. Si plusieurs emplois sont typiquement masculins, d’autres, comme dans le textile, fourniront des emplois aux femmes. De nombreux commerces puisent cependant leur fortune dans les poches des hommes. Ce sont surtout des journaliers, débardeurs, draveurs et bûcherons qui convergent vers les tavernes, hôtels, maisons de chambres, auberges et maisons de jeu. Le besoin créant l’organe, comme dirait Darwin, les citoyens demandent alors aux autorités une protection publique.
L’incorporation de la « Cité des Trois-Rivières », en 1857, offre aux élus le pouvoir de créer une force policière. Ce sont alors des volontaires disponibles sur appel et payés à l’acte. Un « Service d.incendie », composé d’un surintendant et de trois compagnies de pompiers volontaires, sera aussi établi en 1862. Les pompiers et les policiers volontaires seront remplacés en 1877 par la « Three Rivers Police », un corps permanent et salarié constitué de six policiers-pompiers dont un sergent, cinq constables et un employé surnuméraire qui agissait à la fois comme assistant-constable et pompier. Un premier secrétariat de police, servant aussi de caserne de pompiers, sera aménagé en 1883 sur la rue Champlain, près de l’hôtel de ville. Le métier, la formation, l.équipement et les effectifs de la Sécurité publique de Trois-Rivières ne cessent d’évoluer depuis maintenant plus de 150 ans.
De même que Trois-Rivières et le Cap-de-la-Madeleine (aujourd’hui fusionnés), d’autres villes en Mauricie se doteront d’une force policière et d’un service d’incendie, au fur et à mesure que leur développement l’exigera. C’est le cas de Shawinigan qui, grâce à l’électrochimie et
