Alain Larose et Sylvain Perrier : La guignolée
Lisez ici la transcription de l’entrevue d’Alain Larose et de Sylvain Perrier, pompier et pompier éligible pour le Service de la sécurité incendie de Saint-Eustache.
***
Sylvain : Dans le fond, la mission de la guignolée, c’est de ramasser des sous. On demande la charité des gens de Saint-Eustache. Mais c’est sûr qu’il y a des gens des autres villes qui viennent à Saint-Eustache. On ramasse des sous pour les personnes dans le besoin de Saint-Eustache. Eh… Ça leur permet d’avoir de la nourriture, puis un petit peu d’argent pour passer. Puis on ne s’en cache pas que c’est durant le temps des fêtes.
Alain : Oui, c’est très apprécié. Souvent… quand on fait les barrages… où on se fait dire par les citoyens : « Eh ! À un moment donné, j’en ai eu besoin, pi merci beaucoup, j’en ai profité. »
Sylvain : C’est ça. « Vous nous avez aidés beaucoup durant cette période-là. » Pi là, c’est… souvent, même, quand on se fait dire : « Là, c’est nous qui redonne…
Alain : Oui.
Sylvain : pour les gens présentement dans le besoin. »
Alain : Effectivement. Ça fait que c’est bien apprécié. Pi… je pense que nous aussi, on apprécie beaucoup de le faire.
Sylvain : Oui.
Alain : Ça nous fait… un bien intérieur. Moi, personnellement, ça fait longtemps, pi… Je le fais, en premier lieu, pour un cadeau à moi.
Sylvain : Exactement.
Alain : Pi après ça, tant mieux, je le fais pour les autres. C’est valorisant.
Sylvain : C’est ça. À chaque année, comme ils nous disent, si jamais… Parce que ça fait plus de 25 ans, pi à chaque année, on a remis, souvent, des bons montants. Si on n’est pas là une année, il n’y a pas de périssable. Ils ne sont pas capables. C’est réellement nous, à chaque année, qu’on amène les derniers besoins en viande, en pain, en lait.
Alain : Pi tu parles des montants. C’est quoi ? Avant, on faisait… trois, quatre jours. On ramassait entre 10 000 $ et 15 000 $. Aujourd’hui, on fait ça d’une journée.
Sylvain : D’une journée.
Alain : Pi on ramasse le même montant… C’est sûr, quand on fait ça trois, quatre jours, on quête souvent les mêmes gens. Alors, à un moment donné, ils sont mal. Ils ne veulent plus donner. Pi des fois, ils se sentent mal. En faisant ça une journée, tu vois, la population, elle n’hésite pas à donner. Et puis, ils donnent en… en grand nombre.
Sylvain : Oui. Notre record, si je me rappelle, là, l’année qu’on a ramassé le plus d’argent, c’était 18 000 $.