La famille Aspiros
Lisez ici la transcription de l’entrevue de Sylvie et Valmont Aspiros, capitaine et lieutenant retraité pour le Service de la sécurité incendie de Saint-Eustache.
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Sylvie Aspiros : Chez nous, on est cinq filles quand même, puis avec mes parents, on était une grande famille. On était sept. Mais mon père, en plus d’avoir sa vraie famille, il disait toujours que il avait aussi la famille des pompiers. Donc, son équipe. Pi il ne faut pas s’en cacher, moi, mon père, là, c’est l’homme de bonté. C’est l’homme d’équipe. Mon père, il disait toujours : « Tu sais, tu peux être bon quand tu es tout seul, mais tu vas être fort quand tu vas être en… en équipe.» Puis mon père, jamais qu’il n’aurait laissé tomber un membre de son équipe parce qu’il sait que s’il est là pour un membre de son équipe, l’équipe allait être là pour lui. Donc moi, ça, c’est quelque chose qui a vraiment influencé ma carrière. Puis ma mère, elle, c’était la personne de détermination. Ma mère disait : « Si tu veux faire quelque chose dans la vie, la vie, c’est un choix, Sylvie, fais-le. Tu as envie de le faire, fais-le.» Donc, j’avais comme une combinaison entre la détermination et les fortes valeurs de famille de mon père, qui étaient : n’oublie pas que tu ne peux pas faire quelque chose tout seul, tu ne vas pas réussir. Donc pour moi, c’est ça, p’pa, que tu m’as donné le plus.
Valmont Aspiros : Bon, parfait ça ! Bon, bien, c’est ça. Moi, je pensais toujours : famille, famille, famille. J’avais huit gars. On avait des équipes formées. J’avais huit gars. Puis au début, tu ne les connais pas. Ça prend un bout avant de les connaître. Puis c’est là, quand tu commences à les connaître comme il faut, il y en a des bons, il y en a des excellents. Mais malheureusement, il y en a que… ça traîne de la patte un peu. Moi, ce que j’aimais, c’est quand on avait une intervention, puis au retour à la caserne, on avait des… pompiers qui venaient te voir, puis qui te demandaient : « Pourquoi on a fait telle affaire ? » Là… papa disait : « Bon, c’est ça, ça, ça de même, tu fais ça de même, tu vas avoir moins de complications. » Ça vient de finir là. Puis je savais que la prochaine fois, si le même incident arrivait, on savait quoi faire. Les gars le savaient aussi.