La famille de Rouville
Lisez ici la transcription de l’entrevue de Charles et Yvon de Rouville, ainsi que Mathieu Hertel de Rouville, directeur et pompiers pour le Service de la sécurité incendie de Saint-Eustache.
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Yvon de Rouville : Mais Mathieu et moi, c’est unique. C’est toujours agréable. Mais sur les interventions, moi, c’était : Mathieu, c’est mon fils, mais c’est comme un autre pompier. J’en fait pas de distinction. C’est sûr qu’il y a toujours un petit quelque chose quand il va rentrer au feu, que je suis comme ça, là. Mais… Parce qu’un incendie, finalement, ça comporte toujours une partie de risques. On a une bonne formation. La fumée nous donne énormément d’informations, mais il y a toujours le petit côté qu’on ne connaît pas. Qui peut être dangereux.
Mathieu Hertel de Rouville : Moi de même. C’est la même chose, un peu. Si je sais que je m’en vais sur une intervention avec mon père, j’ai toujours une petite crainte. Parce que le métier de pompier, on le sait que c’est un métier extrêmement dangereux. On ne sait jamais sur quoi on va s’attendre. On ne sait jamais ce qui peut nous arriver. Mais je me fie surtout à son expérience qu’il a accumulée avec les années. Je me dis que je peux partir la tête tranquille sur mon intervention, me concentrer sur mes choses personnelles à moi, pi me dire que : mon père, au moins, je sais que son expérience est là pour lui donner… un soutien supplémentaire sur les appels. Moi, étant un des plus jeunes pompiers de la Ville de Saint-Eustache, je me fie beaucoup sur les autres personnes. Je regarde beaucoup comment les autres travaillent et ainsi de suite. Je suis encore dans mon apprentissage, même si ça fait quatre ans. On pense que… On peut penser qu’après trois, quatre mois, on connaît le service, on connaît un peu, comme on peut dire, la game, mais même après quatre ans, je me considère encore comme un… une recrue. Puis j’apprends encore beaucoup de choses sur tout le monde, puis sur comment on travaille.