Entrevue avec Ulric Lacombe
Audio : Entrevue avec Ulric Lacombe dirigée par Camille Brochu. Archives du Musée de l’accordéon. 1995.
Photographie : Ulric Lacombe au Carrefour mondial de l’accordéon. Archives du Musée de l’accordéon. Collection Carrefour mondial de l’accordéon. Crédit photo : Gilles Gagné, 1996.
Transcription :
Intervieweur : Quand vous grandissiez, de la musique, il y en avait beaucoup?
Ulric Lacombe : Ah oui!
Intervieweur : C’était régulier?
Ulric Lacombe : L’accordéon à Montmagny, je pense, qui n’y a pas une maison qu’il n’y en ait pas eu!
Intervieweur : Au moins un membre de la famille qui…
Ulric Lacombe : Oui. Après ça, je me suis mis à en fabriquer. Pour le fun!
Intervieweur : C’était à quelle époque ça?
Ulric Lacombe : Oh mon Dieu! La première que j’ai faite, elle est au Manoir [Musée de l’accordéon]. Elle doit avoir sûrement 37, 38 ans, celle-là. C’était la première que j’ai réussi à faire et qui fonctionne encore! Ah oui!
Intervieweur : Qu’est-ce qui vous a pris tout à coup de…
Ulric Lacombe : Une idée! J’essaye ça voir!
Intervieweur : Un défi?
Ulric Lacombe : Oui! Un défi! Je vais essayer ça voir! Je n’avais pas le matériel qui fallait.
Intervieweur : Est-ce que vous aviez déjà vu quelqu’un en fabriquer?
Ulric Lacombe : Non, non. Les soufflets, j’ai commencé à en faire et je n’avais pas les bons cuirs pour les coins, là, parce que ça prend des cuirs étanches. J’étais obligé de les jeter, ils n’étaient pas bons, et j’en ai fait trois de même, mais là, j’ai dit ça ne marche plus. Il faut que je trouve un moyen pour avoir les bons cuirs. Pis c’est comme ça que j’ai commencé.
Intervieweur : À force, vous avez appris à travers vos erreurs?
Ulric Lacombe : Oui, c’est ça. Même le premier soufflet, je l’ai plié avec une baguette, je n’avais pas de presse, je n’avais rien de fait pour ça et j’ai fait ça avec une baguette, des plis. Pis elle fonctionne encore, elle était bonne! [Rires] J’ai faite des soirées avec, plusieurs fois! Ah oui!
Intervieweur : C’était une rangée?
Ulric Lacombe : Une rangée, rien qu’une rangée.
Intervieweur : En do ou en ré?
Ulric Lacombe : En do dièse, puis je l’ai changé en ré. [Rires]
*La transcription reste fidèle à un français parlé. Le langage familier et les anglicismes, entre autres, ont été conservés.