Entrevue avec André Labonté à propos de ses débuts
Audio : Entrevue avec André Labonté dirigée par Camille Brochu. Archives du Musée de l’accordéon. 1995.
Photographie : André Labonté. Archives du Musée de l’accordéon. Vers 1960.
Transcription :
André Labonté : Mon oncle Odilion, il jouait avec ça.
Intervieweur : C’était-tu dans des soirées de famille?
André Labonté : Ah oui! J’avais beaucoup de famille.
Intervieweur : Ça faisait de la musique.
André Labonté : Ah oui! Moi, je m’assisais en haut et, quand ils avaient fini de jouer de l’accordéon, je prenais l’accordéon, je leur arrachais des mains et puis je jouais. Ben… J’essayais de jouer. J’aimais ça! Même qu’en dernier, je ne voulais plus aller à l’école, je voulais jouer.
Intervieweur: Vous disiez que votre mère vous a encouragé?
André Labonté : Oui, ma mère, elle me disait : « Faut que tu apprennes à jouer, si tu aimes ça. On va t’acheter un petit accordéon. » C’est avec ce petit accordéon que j’ai appris.
Intervieweur : C’est elle qui vous a appris?
André Labonté : Elle, elle savait jouer. Faque, elle me montrait des notes. Trois, quatre notes et, à partir du compte, à force de jouer durant les veillées. Ils faisaient des veillées de danse dans ce temps-là.
Intervieweur : Des veillées dans les maisons?
André Labonté : Oui, des grosses veillées, comme je le vous disais tantôt, aussitôt qu’ils avaient fini de jouer, je pognais l’accordéon et j’essayais.
Intervieweur : Pis là, ils vous disaient si c’était correct ou pas correct?
André Labonté : Oui, pis on pognait le son de ça. À un moment donné, à force de jouer de même, j’aimais ça. Quand j’arrivais de l’école, je tombais sur l’accordéon et aweille. Faut aimer cela, quelqu’un qui n’aime pas ça…
Intervieweur : Parce qu’il faut pratiquer beaucoup quand on fait ça à l’oreille?
André Labonté : Oui.
Intervieweur : Avez-vous étudié la musique?
André Labonté : Non, j’ai toujours joué comme tel.
*La transcription reste fidèle à un français parlé. Le langage familier et les anglicismes, entre autres, ont été conservés.