Entrevue avec Armand Labrecque, le père des galas
Audio : Entrevue avec Armand Labrecque dirigée par Camille Brochu. Archives du Musée de l’accordéon. 1995.
Photographie : Armand Labrecque. Archives du Musée de l’accordéon. Collection Carrefour mondial de l’accordéon. Crédit photo : Gilles Gagné, 1990.
Armand Labrecque : Je me suis mis à organiser des organisations de musique dans le cadre de l’Expo [agricole de Montmagny], des galas, ainsi de suite. Je suis un peu, peut-être, sans être prétentieux, le père des galas. J’ai été le premier à organiser des galas. Aujourd’hui, tout le monde en fait, ainsi de suite, mais, dans les premiers galas, c’est moi qui les ai organisés, et puis, aujourd’hui, ça fait fureur un peu partout.
Intervieweur : En quelle année? Cela fait-il une vingtaine d’années?
Armand Labrecque : Ah oui! Disons que les premiers galas que j’ai organisés, j’avais peut-être […] une trentaine d’années et je suis rendu à 65 ans.
Intervieweur : Qu’est-ce qui vous avait décidé à faire ça?
Armand Labrecque : Bien, c’était toujours le goût de la musique et le plaisir de rencontrer des musiciens. Alors, les musiciens, le meilleur moyen pour les rencontrer, c’est quand on peut les faire venir dans un même endroit. Autrement, ce n’est pas toujours possible de les rencontrer. Quand j’ai commencé à organiser des galas, j’ai commencé avec des gens de la région : on invitait des gens de la région proche, mais, aujourd’hui, ce même gala-là, que j’ai parti, existe encore. C’est surtout madame Desjardins qui s’en occupe, mais je collaborais avec, ainsi de suite. Moi, j’avais toute la liste, mais j’ai des musiciens qui viennent de partout, partout à travers la province. Des gens qui se déplacent jusqu’à 600 ou 700 milles pour venir à nos galas parce que les gens disent que le plus beau gala, c’est à Montmagny. C’est bien sûr, il y en a des aussi beaux, même peut-être plus beaux, mais on revient toujours à son premier amour! Alors! Les gens ont commencé à venir à Montmagny. Pour eux, Montmagny, c’est la plus belle place pour faire des galas. Alors, il y a des gens qui viennent de partout : Montréal, Trois-Rivières, Sept-Îles, Rivière-du-Loup, Rimouski, jusqu’au bord du Nouveau-Brunswick, des gens qui viennent assister à nos galas, c’est ce qui fait notre public. On fait des galas aujourd’hui devant 1000, 1200 personnes!
*La transcription reste fidèle à un français parlé. Le langage familier et les anglicismes, entre autres, ont été conservés.