Entrevue avec Armand Labrecque à propos de l’apprentissage de l’accordéon
Audio : Entrevue avec Armand Labrecque dirigée par Camille Brochu. Archives du Musée de l’accordéon. 1995.
Photographie : Archives du Musée de l’accordéon. Crédit photo : Kim Gingras, 2022.
Armand Labrecque : Je suis même en mesure de voir l’évolution. Il y a tellement de facilité aujourd’hui avec les machines à enregistrer, et ainsi de suite. De pouvoir avoir des pièces, les musiciens ont évolué. Si vous prenez les meilleurs musiciens dans mon temps, en m’excluant, les autres meilleurs, aujourd’hui, ils ont fait leur bel héritage, mais ils sont dépassés comparativement aux jeunes musiciens qui existent aujourd’hui.
Aujourd’hui, ce sont des jeunes qui, je n’en reviens pas, 10, 12 ans, 15 ans, ils touchent l’instrument avec contrôle. Puis, des pièces vraiment bien interprétées parce qu’ils ont la possibilité d’avoir de bons fonds de musique qu’on n’avait pas nous autres. On écoutait des choses qui étaient mal enregistrées et bien souvent avec leurs erreurs, puis on n’avait pas de machine à enregistrer faque on s’en allait et on en perdait deux ou trois, deux, trois notes qu’on oubliait. Faque là, on touchait ce qu’on pouvait toucher, mais la musique n’était pas raffinée comme elle l’est aujourd’hui.
Aujourd’hui, je trouve cela extraordinaire de voir les musiciens d’aujourd’hui, que ce soit à l’harmonica, accordéon, violon, il y a vraiment de bons musiciens aujourd’hui. Il y a en et beaucoup! C’est ça qui est plaisant! Ça veut dire que ce que l’on a hérité, il y en a d’autres qui le faisaient avant nous. Alors, nous, on a fait notre bout de chemin en se basant sur eux autres, et je pense que ç’a aidé à l’évolution surtout qu’aujourd’hui on a de la belle musique, de la très bonne musique avec de bons instruments aussi. Que ce soit les violons ou les guitares, n’importe quoi, les instruments sont raffinés!
*La transcription reste fidèle à un français parlé. Le langage familier et les anglicismes, entre autres, ont été conservés.