Entrevue avec Bruno Gendron
Entrevue avec Bruno Gendron dirigée par Kim Gingras. Archives du Musée de l’accordéon. 2022.
Bruno Gendron, assis sur une chaise, nous parle de son père.
Transcription : Mon père a commencé jeune à avoir cet intérêt-là, mes oncles aussi. Presque tous mes oncles jouaient de l’accordéon ou de l’harmonica. Mon père, quand il était jeune, il faisait des veillées au camp militaire, il me l’a raconté souvent, des noces, la cabane à sucre et il jouait, surtout dans ce temps-là, avec un de ses frères, mon oncle Maurice. Ils jouaient en duo et, des fois, il y avait un joueur de banjo, un monsieur Ringuette, qui jouait du banjo.
Pis, il a fait ça plusieurs années. Il était jeune. Puis, à un moment donné, il a arrêté de jouer de la musique, et je ne sais pas pourquoi. Je pense que mon oncle Maurice avait arrêté de jouer pis. Il jouait pour moi, tsé, ma mère quand elle allait à la messe le dimanche, c’est lui qui me gardait et, s’il voulait me garder tranquille, il me jouait de l’accordéon. Je m’assoyais à côté, je l’écoutais, pis j’aimais ça!
Il a été longtemps, il jouait juste à Noël pis tout ça. Pis moi, quand j’ai eu 15-16 ans, je me suis mis à faire de la musique plus populaire dans les bars, les soirées et les noces. Puis, j’y ai comme redonné le goût de recommencer à jouer parce que, des fois, ils demandaient : « On aimerait ça avoir ton père à l’accordéon! » Faque, il a comme recommencé à jouer et il s’est mis à jouer beaucoup. Toutes les fins de semaine, il avait des soirées de l’âge d’or, des mariages, toutes sortes d’affaires!
*La transcription reste fidèle à un français parlé. Le langage familier et les anglicismes, entre autres, ont été conservés.