Monument funéraire d’Antoine Labelle

Suivant le souhait du curé Antoine Labelle, une crypte est aménagée sous la chapelle du nouveau cimetière. Non seulement ce lieu de sépulture souterrain est réservé aux prêtres défunts ayant œuvré dans la paroisse, mais c’est le curé Labelle lui-même qui détermine le lieu de sa propre sépulture. Arthur Buies, ayant fait une première visite au cimetière de Saint-Jérôme en compagnie du curé Labelle en 1889, décrit la crypte ainsi : « Autour de la nef de la chapelle sont disposés les caveaux des prêtres qui ont successivement desservi Saint-Jérôme. Cinq d’entre eux étaient occupés à l’époque… ; un sixième, vide encore, attendait, avec un nom inscrit sur la pierre tombale, et ce nom était celui du curé Labelle ! … lentement, posément, il s’arrêta devant chacun d’eux, me faisant en quelques mots l’histoire de chacun des prêtres dont les corps y avaient été déposés, puis arrêtant devant le sien : « C’est toi, me dit-il avec un sourire, qui raconteras l’histoire de celui-ci : ça ne sera pas bien long, car je n’en ai pas pour longtemps maintenant. » Dans les mois suivant son décès, Arthur Buies publie Au portique des Laurentides, un hommage posthume au prêtre colonisateur.