Le chemin de fer
Le chemin de fer obsède littéralement le curé Labelle. Il occupe ses pensées jusque dans le confessionnal où, lors d’une confession, il impose pour pénitence « un chemin de fer » plutôt qu’un chemin de croix.
Labelle participe activement à l’expansion de plusieurs lignes de chemin de fer sur le territoire. Notamment la ligne Montréal – Saint-Jérôme et la ligne Montréal, Québec, Ottawa et Occidental. Son dévouement est reconnu par Sir Hugh Allan, un important magnat du domaine ferroviaire :
« Mon cher curé Labelle, vous avez été content, j’en suis certain, d’apprendre que le contrat pour la construction du chemin de fer de Colonisation du Nord était enfin signé. Ce résultat est en grande mesure dû à votre industrie et à vos efforts infatigables, et s’il y a un homme qui puisse s’attribuer la gloire de cette œuvre, cet homme, c’est vous-même. »
Infatigable promoteur de « son chemin de fer », en 1872, le curé de Saint-Jérôme prend la tête d’un convoi de 80 traîneaux chargés de cordes de bois offertes gratuitement aux pauvres de Montréal qui sont aux prises avec une grave pénurie de combustible. Il profite de l’occasion pour promouvoir les avantages d’un chemin de fer qui relierait Montréal aux Cantons du Nord et qui permettrait le transport de personnes et de marchandises.
Il répète l’exploit en 1876. Cette fois, la Ville de Montréal accepte de verser un million de dollars pour la construction d’un chemin de fer qui reliera Montréal et Saint-Jérôme. En signe de reconnaissance pour son engagement, une locomotive est baptisée « Révérend A. Labelle ».