Camp de bûcheux

Photographe : Inconnu
Date : Inconnue
Provenance : Collection privée Dominique Beauregard
Titre / Légende : Camp de bûcherons
Vers 1800, l’Angleterre amorce l’exploitation des ressources forestières de sa colonie de l’Amérique du Nord britannique. Des commerçants obtiennent des droits de coupe dans certaines zones délimitées des terres de la Couronne. L’exploitant d’un site particulier engage des hommes pour y couper du bois durant l’hiver. Ces ouvriers saisonniers sont logés et nourris selon la volonté du patron du chantier. Vaillants et débrouillards, ces hommes sont généralement des agriculteurs qui manient la hache avec dextérité. Ils occupent ces emplois pour amasser un peu d’argent et améliorer leur qualité de vie. Ainsi, en automne, à la fin des récoltes, des milliers d’hommes prennent le chemin des chantiers de coupe du bois. Ils y vivent plusieurs mois, loin de leurs proches et souvent pour un salaire de misère. Les conditions sont difficiles dans les chantiers, l’hygiène y est déficiente et la nourriture peu convenable. De plus, enfoncés dans le fond des bois, ils ne peuvent compter sur les secours d’un prêtre pour mieux supporter cette épreuve. Dans ces conditions, la visite du curé Labelle est une véritable bénédiction pour ses pauvres hommes.