Le curé Labelle, un formidable rassembleur
Si le curé Labelle vivait à notre époque, sa page Facebook compterait des centaines d’amis et ses « statuts » seraient viraux. Mais nous sommes au XIXe siècle et, le plus souvent, c’est dans son presbytère de Saint-Jérôme que son réseau d’amis, d’alliés et de collaborateurs se réunit.
Car pour mener et installer un colon dans son lot, il ne suffit pas de l’équiper d’une hache et d’un ballot remplis de provisions. Il faut d’abord explorer les territoires, négocier avec les compagnies de bois, obtenir de l’argent et l’appui des gouvernements. Il faut également recruter des colons et des prêtres qui ouvriront des paroisses. Une tâche trop lourde pour un seul homme.
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Le génie du curé Labelle s’illustre dans son formidable pouvoir de persuasion et son enthousiasme communicatif. Il possède également une habileté pour unir les forces de collaborateurs qui, à première vue, semblent incompatibles. Il se lie lui-même d’une profonde amitié avec le célèbre Arthur Buies, le plus anticlérical des journalistes de l’époque, qui devient son « chantre des Laurentides ». Plus près de lui, sa mère, qu’il appelait affectueusement « mouman » également surnommée « Madame curé » et Isidore Martin, son fidèle bras droit, sont sans nul doute ses plus dévoués « disciples ».