Bea Smorden Taiji
Vidéo enregistrée par Lake Country Museum & Archives, le 29 septembre 2015, à Lake Country (C.-B.).
Photo présentée : Bea Smorden Taiji
Date: le 29 septembre 2015
Lieu: Lake Country (Colombie-Britannique)
Remerciements: Lake Country Museum & Archives
Bea Smorden Taiji
Entrevue du 29 septembre 2015.
Bea Smorden Taiji naît à Slocan Park (C.-B.) en 1930 dans une famille doukhobor. À l’âge de quinze ans, Bea vient pour la première fois travailler dans l’Okanagan en tant que saisonnière à la station fruitière d’Okanagan Centre.
Portrait de Bea Taiji regardant vers la droite alors qu’elle raconte ses souvenirs.
Bea Taiji : Je ne me rappelle pas ce que j’ai fait avant l’âge de quinze ans, quand j’ai commencé à travailler ici.
Je suis restée… je suis arrivée en train à Penticton et ai passé la nuit à l’hôtel Three Gables. Le lendemain matin, Ted Cooney est venu me chercher pour m’amener travailler ici.
Photo en noir et blanc de Bea à quinze ans, assise en tailleur sur l’herbe le sourire aux lèvres.
Je suis arrivée en 45.
Portrait de Bea en train de parler. De la main, elle fait le geste de tamponner.
J’ai commencé au triage pendant deux semaines ou un mois, puis j’ai fait l’estampillage et le calibrage; j’étais plutôt bonne à ça.
Et je suis fière du fait que l’un des principaux inspecteurs de la vallée m’ait dit : « Bea, je n’ai jamais trouvé une seule erreur dans ton calibrage ». Et il a ajouté : « Si un jour tu veux un autre travail où que ce soit dans la vallée, tu peux compter sur mon aide ».
Bea dessine la forme de la caisse avec les mains.
Bien sûr, pour le calibrage, il fallait regarder et évaluer le nombre de pommes dans la caisse.
Elle fait le geste de porter une petite boîte et d’en sortir des tampons.
Je transportais ma boîte avec tous les tampons dedans, et il ne fallait pas regarder, on regardait juste la caisse.
Bea indique comment les caisses arrivaient sur les tapis roulants.
Et il fallait aller vite parce que les caisses continuaient d’arriver.
Des mains, elle indique les différentes largeurs et longueurs des caisses de pommes.
Il y avait des caisses de cinq-trois, de trois-deux ou de trois-trois et un nombre donné de longueurs ce qui permettait de savoir tout de suite combien de pommes se trouvaient dans une caisse.
Bea regarde par terre et sur le côté en se remémorant.
On travaillait dur à la station fruitière. On travaillait huit heures, on allait souper, on retournait faire des heures supplémentaires jusqu’à neuf heures; ensuite, on allait danser.
Bea lève les yeux et sourit.
C’est ainsi qu’on vivait. C’était le bon temps. Et je pense que pour bon nombre des filles qui étaient là, c’était la première expérience loin de chez elles.
Photo en noir et blanc des employées de la station fruitière de l’Okanagan Valley Land Company en 1946. Bea est assise sur l’herbe au premier plan, au centre du groupe. Puis photo en noir et blanc d’une maison et d’une voiture à Okanagan Centre dans les années 1930. La station fruitière se dresse à l’arrière-plan.