La grève – 1955
À la fin des années 1940, les employés des premières coopératives fruitières sont syndiqués. C’est la première étape du combat pour l’égalité salariale des Belles des pommes.
La seule grève organisée par les employés des stations fruitières commence le 25 août 1955. Le syndicat réclame d’abord une augmentation de 10 cents de l’heure pour tous les employés des stations fruitières, hommes et femmes. À l’époque, le salaire horaire est d’1,05 $ pour les hommes et 80 cents pour les femmes. Les employés du conditionnement gagnent 3 cents par caisse, un taux qui a très peu évolué depuis les années 1920. Le comité de négociation décide, sans consulter les Belles, qu’il n’est pas nécessaire d’accorder une augmentation. Les employés mettent fin aux négociations.
La grève commence avec une nouvelle revendication : une augmentation du salaire horaire de 10 cents pour les hommes et de 8 cents pour les femmes. Finalement, le syndicat et le comité de négociation s’accordent sur une augmentation de 5 cents pour tous les employés à taux horaire. Les femmes employées au conditionnement reçoivent une augmentation de 5 %. Les Belles des pommes seront désormais payées 3,15 cents par caisse de pommes. Le salaire des employées de l’estampillage et du triage passe à 0,85 cents de l’heure. Même si les Belles sont toujours moins payées que les employés masculins, la grève de 1955 ouvre la voie vers l’égalité.
Dans les stations fruitières de Lake Country, la grève se termine juste avant la récolte du 9 septembre 1955. Les Belles reprennent alors le travail.