Film de promotion touristique de 1936 présentant l’Observatoire

Pendant des siècles, la côte pacifique du Canada a fait l’objet d’explorations.

Au fil des ans, les aventures se sont succédé, comme celles du capitaine James Cook, du capitaine George Vancouver et d’une foule d’autres dont les empreintes se sont perdues dans les sables du temps.

Comme témoignage vivant de ces courageux pionniers, la ville de Victoria, sur l’île de Vancouver, se dresse aujourd’hui comme un monument à leurs réalisations, une opale sertie d’émeraudes, une ville joyau parmi les capitales du monde.

Et comme dans les temps anciens, la mer est la voie d’accès à Victoria.

Sa porte d’entrée est son port pittoresque.

Aujourd’hui, on y est accueilli dans une atmosphère tout à fait reposante.

Comme en témoigne l’Empress Hotel, sous son couvert de lierre, un établissement moderne de renommée mondiale qui se dresse face aux eaux paisibles de l’arrière-port.

Le parc de l’hôtel, avec son abondante verdure, ses pelouses bordées et ses promenades en espalier, est l’une des beautés de Victoria.

Ici, les visiteurs se rassemblent.

Venus des 4 coins de la planète, les vacanciers convergent vers la cité-jardin de l’Ouest.

Le jeu de boules sur gazon, rendu célèbre par l’illustre Sir Francis Drake, conserve sa popularité sur les pelouses de velours de Victoria.

Et après une journée de jeu, il y a toujours l’enceinte attrayante des jardins de cristal et la perspective invitante d’un moment de calme en buvant un thé ou d’une balade sur la promenade au toit de verre,

ou même d’un plongeon dans les eaux claires…

et salées de la piscine.

Les bâtiments législatifs provinciaux comptent parmi les structures les plus imposantes de leur genre sur le continent.

Les terrains entourant ces bâtiments majestueux constituent un cadre approprié pour un monument à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie sur les champs de bataille, les légions qui ont sacrifié leur vie pour la paix, la justice et l’humanité.

Mis à profit de jour, ces bâtiments majestueux sont encore plus impressionnants la nuit.

Il suffit d’un petit geste, et la magie de l’électricité fait ressortir leurs contours dans le ciel assombri.

Le parc Beacon Hill, situé à proximité, est un sanctuaire charmant.

Sous les saules, les cygnes voguent majestueusement au-dessus de leurs reflets dans les eaux vertes du lac Good Acre.

La fraîcheur des boisés abrite un serpentin de poiriers ombragés.

Tally Hall, qui semble tout droit sorti d’un conte médiéval, confère un caractère féerique à la scène.

Ici, les jardins prospèrent dans un climat presque tropical, dans l’étreinte de l’été perpétuel qui règne sans partage pendant 12 longs mois de l’année.

Il n’est pas étonnant que tout pousse et fleurisse sous le ciel de l’Ouest qui leur sourit, car les courants océaniques chauds venus du Japon apportent vie et faste à cette île heureuse qui baigne dans le Pacifique.

Même les animaux peuvent trouver, dans les dimensions généreuses du zoo de Beacon Hill Park, le reflet d’un esprit de contentement.

Toutefois, Victoria n’est pas seulement un jardin gigantesque.

Ici, l’ingéniosité de l’homme a créé une ville animée où de grands boulevards tiennent lieu de rues.

Sa section commerciale invitante est caractérisée par une activité commerciale riche et une vie industrielle lucrative.

La beauté caractéristique de ses quartiers résidentiels a fait de Victoria une ville où il fait bon y vivre.

Elle est différente des autres villes, moins mouvementée, plus tranquille, plus belle.

Il n’est pas étonnant que Cook, Vancouver et une foule d’aventuriers d’une autre époque aient vu en Victoria l’aboutissement d’un voyage venu compenser les difficultés de cette époque.

Aujourd’hui, Victoria est une ville ensoleillée, regorgeant de fleurs et de jardins, de boulevards et de rues plaisantes.

Partout, les pelouses et les haies les plus vertes rivalisent avec celles de la vieille Angleterre.

Le gel y est inconnu, tout comme la chaleur excessive.

La température varie peu entre l’été et l’hiver, et il y a toujours du soleil après les heures de bureau.

Après une longue journée au quartier des affaires, de retour chez soi, on se sent rajeunir au milieu des fleurs.

Et voici encore un autre rappel de l’ancienne Angleterre, dans les jardins Pendrey, où ce ne sont pas les fleurs, mais les arbustes et les haies qui attirent l’attention.

Car les arbustes qui parsèment les pelouses ont été taillés pour représenter de manière réaliste divers oiseaux et animaux, et offrent un spectacle tout à fait unique.

Ces exemples d’art topiaire (car c’est ainsi que l’on appelle ce métier) sont réputés être les plus beaux du continent.

Serpentant parmi les quartiers périphériques de la ville, passant devant des boulevards tranquilles et des maisons joyeuses, la Marine Drive est l’une des autoroutes panoramiques les plus populaires de l’île de Vancouver.

Près du parc de Beacon Hill, la route longe les hautes falaises et offre des vues d’une beauté spectaculaire en suivant un parcours gracieux au-dessus des plages balayées par le ressac, où tout Victoria vient se baigner.

Il y a de nombreuses plages à proximité de la ville, facilement accessibles à ceux et celles qui recherchent santé et loisirs sur les sables d’or.

Victoria est également un paradis pour les golfeurs et ce jeu royal et ancien est pratiqué toute l’année.

Situé sur les hauteurs de Saanich, à la périphérie de Victoria, l’Observatoire fédéral abrite un télescope qui compte parmi les plus puissants du monde.

Le choix de Victoria comme lieu d’implantation d’un observatoire est un hommage à l’atmosphère claire et sans poussière de cette ville de l’Ouest qui, la nuit, permet un balayage non obstrué de la trajectoire des étoiles.

À l’intérieur de l’observatoire, l’énorme miroir réflecteur et son équipement associé pèsent près de 50 tonnes, mais il est si bien équilibré qu’aucun effort n’est requis pour déplacer sa masse impressionnante dans le large arc céleste.

Lorsque vous et moi dormons dans nos lits douillets sans penser aux grands problèmes de l’espace, les lentilles de la colline de Saanich sont braquées sur le ciel, où les planètes brillent comme des joyaux lointains sur le fond violet de la nuit.

Dans toute l’Amérique, on ne trouve pas de jardins plus beaux et plus diversifiés que ceux du domaine Buchart à Brentwood.

Aménagés avec un soin méthodique reflétant l’œuvre de la nature et ses humeurs les plus gaies, les jardins Buchart atteignent un niveau de perfection botanique qui fait la fierté et la joie de Victoria.

Les visiteurs viennent de loin et de près, sceptiques quant à sa renommée, qui s’est répandue dans des contrées lointaines, mais ils et elles repartent le cœur joyeux d’un pèlerinage qui n’a pas été vain.

Il est difficile d’imaginer que cet endroit, aujourd’hui aussi charmant qu’un rêve des Mille-et-une Nuits, était autrefois le gouffre inesthétique et béant d’une pierre calcaire abandonnée.

Pendant des années, il est resté délaissé et abandonné jusqu’à ce que l’ingéniosité de l’homme vienne le secourir.

Puis, grâce aux forces régénératrices de la nature, il s’est transformé.

Une maison aux mille trésors, créée pour les produits colorés de notre mère la Terre.

Victoria est le premier et le dernier port d’escale pour les navires entrant ou sortant du nord-ouest du Pacifique et la porte d’entrée du Canada vers la Californie et le monde qui attend au-delà du coucher de soleil.

Dans ses 3 excellents ports se trouvent des navires venant des 7 mers.

À quai, les baleiniers et les bateaux de pêche de l’Atlantique Nord côtoient les grands navires de la Croix du Sud et, tout près, on peut voir les navires en partance pour de lointaines contrées.

Ils sont chargés des produits des forêts d’épicéas, de sapins et de pins de l’île de Vancouver.

Et lorsque les feuilles d’automne se teintent de pourpre, c’est au tour du grain de quitter Victoria pour atteindre les peuples de l’Est.

Un courant d’or qui s’écoule de la fertile île du Canada sur la côte pacifique baignée de soleil.

Les visiteurs quittent Victoria comme elles et ils sont venus, par la mer, laissant derrière la ville du soleil et des fleurs, la cité-jardin du Pacifique.