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John Stanley Plaskett (1865 – 1941)

John Stanley Plaskett (1865-1941) grandit dans une ferme près de Woodstock, en Ontario. Son frère Thomas constate dès son plus jeune âge qu’il « préfère s’adonner à la lecture ou à ses passe-temps » plutôt que de consacrer ses temps libres à jouer comme les Cautres enfants. Malgré son penchant studieux, il se voit contraint de suspendre ses études. Son père meurt le jour de son 16e anniversaire, ce qui l’oblige à prendre en charge la ferme familiale.

Photographie en noir et blanc d’un homme assis à un bureau sur une chaise en bois et regardant des documents sur son bureau.

John Stanley Plaskett à l’Université de Toronto.

M. Plaskett quitte la ferme en 1884, à l’âge de 19 ans, pour devenir apprenti à la fonderie Whitelocks, une entreprise de Woodstock. Il travaille ensuite pour la société de Thomas Edison à Schenectady, dans l’État de New York, avant de rejoindre l’Université de Toronto en tant que mécanicien (technicien), en 1890. En 1895, il reprend ses études, encouragé par sa femme, et s’inscrit à l’Université de Toronto. Il obtient son diplôme en physique en 1899.

L’Observatoire fédéral d’Ottawa recrute M. Plaskett comme astronome en 1903, et le nomme responsable des travaux d’astrophysique. La lunette astronomique de 15 pouces de l’Observatoire lui permet de capter des spectres d’étoiles et de mesurer leur vitesse, et ses talents en mécanique lui permettent même d’apporter plusieurs améliorations à l’équipement. En 1905, il organise et dirige une expédition au Labrador pour étudier les éclipses, ce qui constitue une entreprise de grande envergure.

Photographie en noir et blanc de personnes travaillant avec l’équipement pour l’éclipse solaire de 1905 au Labrador.

Site de l’expédition d’étude de l’éclipse de 1905, au Labrador. John Stanley Plaskett et la Société royale d’astronomie du Canada (SRAC).

En 1910, M. Plaskett participe à une réunion scientifique à Pasadena, en Californie, pour partager les résultats de ses travaux. C’est à cette occasion que lui vient l’idée de construire un nouveau grand télescope canadien. En 1918, son travail acharné aboutit finalement à l’inauguration du télescope de 1,8 m à Victoria. Plaskett en devient le premier directeur et en dirige les travaux scientifiques. En 1922, il découvre l’« étoile de Plaskett », l’une des étoiles binaires les plus massives connues. Ses travaux les plus remarquables portent cependant sur la Voie lactée.

M. Plaskett reçoit de nombreuses récompenses au cours de sa vie, dont la prestigieuse médaille Henry Draper, décernée tous les 4 ans par l’Académie nationale des sciences des États-Unis « pour des recherches en physique astronomique ». Plaskett reçoit cette médaille en 1934 « en récompense de ses travaux compétents et cohérents sur les vitesses radiales stellaires et de ses études connexes menées avec énergie pendant près de 30 ans ». Sa nécrologie parue dans le New York Times rappelle qu’il « a donné au monde ses informations les plus précises sur la rotation de la galaxie ». Un article posthume est également publié dans le Victoria Daily Times (en anglais seulement)

Une biographie primée de Peter Broughton est disponible pour ceux et celles qui s’intéressent à l’histoire de cet étonnant Canadien.

Couverture du livre intitulé « Northern Star », une biographie de John Stanley Plaskett