Bûcheron dans les forêts de Millertown
Wilson King de Brookside, à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, était un jeune homme lorsqu’il a quitté la maison en 1948 pour aller travailler comme bûcheron dans les forêts de Millertown. Son frère, Tom King, exerçait le même métier cette année‑là. Il était un peu plus âgé que Wilson. Il avait 20 ans à cette époque.
Le camp de bûcherons était situé à 80 milles de la ville et le trajet pour s’y rendre était interminable. Il fallait des heures à Wilson pour parcourir la route de campagne vers Goobies et y prendre le train qui l’amenait à Millertown Junction. De là, il prenait un autre train pour atteindre le bureau de Millertown où il s’inscrivait pour avoir du travail. Mais ce n’était pas la fin du voyage. Il devait ensuite aller au lac Ambrose et de là, faire encore deux heures de route en camion. Pour atteindre le camp de Jack Day, il restait à marcher pendant deux heures.
Le travail de bûcheron n’était pas facile en ce temps‑là et il n’y avait pas l’équipement dont on se sert à présent. Wilson commençait sa journée à 6 h par deux heures de marche jusqu’au site de coupe. Les bons jours, il coupait deux cordes de bois et ses gages étaient de 3,80 $ la corde. Le soir, il soupait puis allait se coucher à 21 h pour recommencer le lendemain. C’était dur, mais, comme il disait, il gagnait plus en coupant du bois qu’en étant salarié.
On coupait le bois au printemps et en été, et on le traînait l’hiver sur des traîneaux tirés par des chevaux. Dans certains endroits, on transportait le bois par flottage le long des rivières.
Wilson rappelle les trois premiers jours passés dans les bois de bois d’œuvre .
Transcription des souvenirs de Wilson
Wilson se souvient très bien de ses trois premiers jours en forêt. Il faisait 103 degrés Fahrenheit au lac Ambrose. Le troisième jour, il a entendu un bruit venant des arbres et des feuilles. Le soleil brillait toujours, mais il y avait un nuage noir dans le ciel. Des grêlons ont commencé à tomber, ils mesuraient un pouce et avant même qu’ils ne touchent le sol, on sentait déjà le froid. Ça n’a duré qu’une minute, mais après cette journée‑là, il n’a plus fait aussi chaud de tout l’été.
Transcription des souvenirs de Wilson, épisode deux
Wilson s’est marié en 1958 et a cessé de travailler comme bûcheron en 1960. Il dit n’avoir aucun regret quand il repense à cette période de sa vie au fin fond des forêts. Il fallait bien travailler quelque part et gagner de l’argent.
Transcription des souvenirs de Wilson, épisode trois
Écoutez ce que Wilson avait à dire sur la façon dont il a utilisé ses gains.
Transcription des souvenirs de Wilson, épisode quatre
Remerciements: Wilson King