Peter Lester, associé du cabinet Lester&Gibbs
Image A-01626, avec l’aimable autorisation du Musée royal et les Archives de la Colombie-Britannique
Peter Lester était un partenaire de Gibbs dans le Pioneer Boot and Shoe Emporium sur Clay Street à San Francisco. C’est dans ce magasin que deux hommes blancs l’ont agressé avec une canne et lui ont volé une paire de chaussures. Il n’a pas pu porter plainte contre eux, car les tribunaux n’autorisaient pas les Afro-Américains à témoigner contre les Blancs. Des agitateurs pro-esclavagistes ont ensuite exigé qu’il retire sa fille Sarah, âgée de 15 ans, d’une école qui ne comptait que des élèves blancs. Le législateur de l’État a également introduit de nouvelles mesures pour interdire toute immigration noire en Californie. Ces événements ont été le catalyseur de Lester pour joindre l’exode des Afro-Américains vers Victoria.
Même s’il jouissait d’une bonne réputation au sein du mouvement abolitionniste, il était un homme discret et n’a laissé aucun document ni écrit personnel. Mais on peut supposer qu’il a éprouvé une certaine satisfaction en 1860 en devenant le premier Noir à faire partie d’un jury dans la colonie de l’île de Vancouver.
Le 17 août 1890, le Colonist titrait : RAMBLING REMINISCENCES (souvenirs à bâtons rompus) – Discussion avec M. Peter Lester sur les premiers temps. L’échange a eu lieu chez Peter Lester sur la rue Vancouver et commence comme suit : « Presque tous les Pionniers de Victoria connaissent M. Peter Lester. Voilà plus de trente ans qu’on a vu pour la première fois le visage plein de bonté de M. Lester à Victoria.
Après la mort de sa femme Nancy en février 1892, il a vendu ses biens et est retourné vivre aux États-Unis. »