Bienvenue dans la capitale du calcaire
Autrefois, le village de Beachville était un arrêt obligé sur le chemin Old Stage, entre Ancaster (Ontario) et Détroit (Michigan). Construite par les colons à la fin du 18e siècle, cette route reliait deux voies existantes pour rendre le transport plus accessible. Au milieu du 19e siècle, plusieurs hôtels, magasins, écoles et églises avaient été construits dans le village. Ces sites font partie de l’histoire du village, mais c’est surtout la géologie des lieux qui l’a rendu célèbre.
Beachville est blotti dans la vallée creusée par la rivière Thames. Dans cette vallée, en dessous de minces couches de sol, se trouvent d’importantes réserves naturelles de calcaire. Même si le calcaire se trouve partout en Ontario, les gisements des environs de Beachville renferment une pierre des plus blanches et pures. C’est pourquoi des mines de calcaire existent ici depuis les années 1830.
La naissance d’autres villages autour de Beachville a créé un besoin pour le calcaire brut, qu’on utilisait pour construire des bâtiments et des routes. On en faisait aussi de la poudre pour plâtrer les murs intérieurs. L’industrie du calcaire a évolué, et on a appris à mieux connaître la pierre et ses multiples usages. La demande était forte, et de plus en plus d’habitants du village achetaient des terres pour en faire des carrières. Une grande partie de la population a travaillé dans les carrières, certains toute leur vie. Le village a d’ailleurs été surnommé « capitale du calcaire ».
Le calcaire est resté au cœur de l’identité et du développement de Beachville. Nous sommes ravis de vous présenter quelques moments de sa fascinante histoire dans cette exposition. Voyons d’abord comment s’est formé le calcaire dans la vallée de la Thames.