Dresseur de lions
L’année 1947 en est une excellente pour l’industrie du divertissement en plein air au Canada. Après la guerre, les grandes fêtes foraines régionales investissent dans de nouveaux édifices et designs, et connaissent un vent de renouveau. Le public a aussi le cœur à la fête.
Bingo est témoin qu’un groupe d’entreprises privées gagne 245 000 dollars en sept jours dans le cadre de l’exposition « Pacific National Exhibition’s Happyland » à Vancouver. Ces entreprises s’appuient en partie sur des exploitants indépendants qui s’occupent des spectacles et des stands.
Déjà en 1893, les fêtes foraines itinérantes étaient basées sur le modèle d’un regroupement d’attractions offertes par des exploitants indépendants qui se rassemblent sur un même terrain. Les exploitants restent ensemble pendant toute une saison, quelques jours ou une seule journée, puis ils reprennent chacun leurs routes. Après la guerre, cette industrie se redéfinit et beaucoup de possibilités s’offrent à ses petits exploitants.
Hauser y voit la chance de gagner de l’argent. Il achète un lion qu’il nomme Simba et monte un spectacle de dresseur de lions. Pendant l’année, il voyage partout au Canada et aux États-Unis et acquiert un ours, un singe, un alligator et un serpent anaconda. C’est ainsi qu’il se constitue une bonne ménagerie foraine.