Film sur Richthofen, 19/09/1917 (muet)
Film et transcription gracieuseté de AHG Fokker Films, Steven Spielberg Film and Video Archive, United States Holocaust Memorial Museum.
Film montrant Richthofen entouré d’aviateurs allemands célèbres alors qu’il se prépare à effectuer une sortie aux commandes de son triplan rouge.
Transcription :
TERRAIN D’AVIATION DE MARCKEBEKE (1er‒5 septembre 1917) 2:34 – 2:36: On aperçoit la sirène sur une plate-forme derrière la tour, à côté d’un hangar en bois qui contient le triplan F.I 102/17 de Richthofen. 2:37 – 2:46 Des mécaniciens entrent en courant dans le hangar. 2:47 – 3:03 Ils découvrent l’hélice du F.I 102/17 et sortent l’appareil du hangar. Il y a un bac à huile sur le sol, sous le train d’atterrissage. 3:04 – 3:17 Les mécaniciens poussent le F.I 102/17 sur la piste. Les vêtements de vol de Richthofen (blouson de cuir et pantalon isolant) sont posés sur l’aile inférieure gauche. 3:18 – 3:45 Le Rittmeister Manfred von Richthofen, qui vient de descendre d’une voiture (à gauche derrière le triplan), s’approche du F.I 102/17. Nota : Richthofen porte la tunique militaire standard plutôt que sa tunique habituelle de uhlan, sans décoration ni insigne. D’autres documents photographiques suggèrent qu’il préférait souvent cette tenue lorsqu’il était en service actif dans l’aviation. L’équipe au sol prépare l’appareil et aident Richthofen à enfiler sa tenue de vol : blouson de cuir, pantalon isolant (qui sont maintenant sur l’aile inférieure droite). La voiture à l’arrière-plan s’éloigne. 3:46 – 4:20 Le lieutenant Eberhardt Mohnicke (Jasta 11), en col blanc, arrive et aide lui aussi Richthofen à s’habiller. 4:21 – 4:22 Richthofen retire sa casquette militaire et on aperçoit brièvement son crâne rasé et le ruban noir qui retient le pansement recouvrant une blessure reçue (le 6 juillet 1917) sur le côté gauche de la tête. 4:23 – 4:49 Richthofen met son casque, son écharpe et ses lunettes de vol. 4:50 – 4:53 Richthofen s’adresse aux pilotes du Jasta 11 avant la mission. Il semble blaguer un peu avec eux pour amuser la galerie. 4:53 – 5:03 Pilotes, de gauche à droite : Leutnant Alfred Gerstenberg, Leutnant Eberhardt Mohnicke, Richthofen, Leutnant Carlos Meyer Baldó. 5:04 – 5:37 Pilotes, de gauche à droite : Leutnant Carlos Meyer Baldó, Leutnant Eberhard Stapenhorst, Leutnant Karl-August von Schönebeck, Leutnant Gisbert-Wilhelm Groos, Leutnant Hans-Georg von der Osten, Leutnant Franz Müller.
10:50 – 12:24 TERRAIN D’AVIATION DE MARCKEBEKE (1er‒5 septembre1917) (suite) : Ce segment est la suite du segment 0:32 – 5:38, ci-dessus. 10:50 – 11:17 Le Rittmeister Manfred von Richthofen, commandant du JG 1, s’installe dans le cockpit de son nouveau Fokker F.I 102/17 et prépare ses mitrailleuses. 11:18 – 11:50 Des mécaniciens lubrifient les pistons du moteur rotatif de l’aéronef, puis lancent l’hélice. 11:51 – 12:02 Le moteur démarre et l’équipe au sol retient la queue et les ailes de l’aéronef pour l’empêcher d’avancer prématurément. À remarquer : le « souffle » considérable de l’hélice (le vent projeté vers le pilote). 12:03 – 12:05 Richthofen lève le bras. La séquence semble indiquer qu’il est prêt à décoller, il est évident qu’elle a été insérée par la suite puisque l’hélice ne produit aucun souffle. Elle a sans doute été filmée après que Richthofen a préparé ses mitrailleuses, quand il a demandé de lancer le moteur ou de retirer les cales de roues. 12:06 – 12:24 Richthofen s’envole et prend de l’altitude aux commandes du Fokker F.I 102/17. La distance de décollage est remarquablement courte. 12:25 – 13:19 Soixante-et-unième victoire de Richthofen (3 septembre 1917) Le Rittmeister Manfred von Richthofen a obtenu sa 61e victoire – la seconde aux commandes d’un triplan – le 3 septembre 1917. Sa victime était le lieutenant Algernon Bird du 46e Escadron du Royal Flying Corps, à bord du Sopwith Pup B1795. Richthofen a déclaré : « Je savais que j’étais devant un pilote courageux, qui même à 50 mètres d’altitude a continué de lutter et a ouvert le feu sur une colonne de soldats tout en redressant son aéronef pour le lancer délibérément contre un arbre. » [22] Bird a survécu à cet engagement, et plusieurs documents photographiques, dont le présent segment, les montrent, lui et son aéronef, sur les lieux de l’écrasement au sud de Bousbecque. Fokker lui-même a mentionné cette rencontre et son film : « Richthofen a abattu un ennemi. Les balles traçantes étaient une menace mortelle, et quand le moteur de l’ennemi a calé, l’aéronef est tombé en vrille rapide et il ne s’est redressé qu’au moment d’atterrir tout près du lieu d’où nous observions la bataille. Nous nous sommes immédiatement rendus là en voiture. Richthofen était déjà retourné au front, après avoir atterri pour serrer la main du pilote abattu. Une balle avait percé la poche de cet officier, détruisant un paquet de cigarettes avant de descendre le long de la manche, de traverser le ceinturon et de ressortir sans causer de blessure. Nous avons examiné cette veste qui aurait pu si facilement devenir un linceul. Nous avons invité le pilote à nous accompagner et nous l’avons amené au terrain d’aviation où nous avons rejoint Richthofen pour ensuite aller tous ensemble au Casino prendre un solide petit déjeuner et bavarder amicalement. J’ai filmé l’officier et Richthofen. Un peu plus tard, j’ai fait l’acquisition d’un bout de tissu de la 60e victime de Richthofen. Après un agréable repas, nous avons reconduit le prisonnier au poste de commandement, car il aurait été contraire au règlement de le garder plus longtemps avec nous. » [23] 12:25 – 12:28 L’épave du Sopwith Pup de Bird est inspecté devant la caméra. 12:28 De gauche à droite : Richthofen, le Leutnant Eberhardt Mohnicke (Jasta 11), avec une écharpe blanche et une canne, Anthony Fokker, en combinaison de vol. 12:28 – 12:50 Richthofen, Mohnicke et Fokker montrent les trous de balle dans le moteur et la nacelle de Bird tandis que des soldats semblent entamer la récupération de l’épave. 12:51 – 13:08 Bird (à gauche) et Richthofen (à côté de lui) posent pour la caméra. 13:09 – 13:19 Fokker arrive par la gauche et mime quelque chose qui semble amuser (et sans doute embarrasser) Bird.