Le Dr John Blatherwick à propos de la sécurité publique
Matériel audiovisuel : Forward Focus Productions Ltd.
Source: Fonds d’archives Mary Anne McEwen, Crista Dahl Media Library and Archives, VIVO Media Arts Centre, Vancouver, Canada.
Le Dr John Blatherwick, médecin hygiéniste en chef pour la ville de Vancouver, en entrevue dans son bureau, explique pourquoi les Jeux gais ne constituent pas une menace à la santé publique.
Dr Blatherwick : « On a mêlé les Jeux gais aux enjeux liés au sida. Plusieurs ont dit : « Pourquoi ne pas interdire les Jeux gais à cause du sida? » Le fait est que le sida n’est pas transmis n’importe comment. Le département de la Santé publique est responsable des maladies, comme la tuberculose, qui sont transmises d’une personne à l’autre sans action particulière de la part de la personne à être infectée. C’est la Santé publique qui s’occupe de ce genre de maladies. Depuis des siècles, la Santé publique et la loi ont failli à la tâche en ce qui concerne les maladies transmises sexuellement entre adultes consentants. Ce qu’il y a d’intéressant avec les Jeux gais, c’est que, pour la première fois, nous avons un grand rassemblement de personnes en ville au courant duquel on distribuera du matériel éducatif sur la prévention des maladies transmissibles sexuellement. Admettons qu’il y avait une raison valable d’interdire les Jeux gais, ça serait la même raison pour laquelle on aurait dû interdire l’Expo 86 et n’importe quel autre grand rassemblement à avoir attiré un grand nombre de personnes. La raison est que parmi les participants à des conventions ou à des événements sportifs, il y a inévitablement des hommes gais. Évidemment, on ne veut pas interdire ces événements. Ce qu’on veut, c’est d’éduquer les compétiteurs et de s’assurer qu’ils comprennent qu’ils sont responsables de leur santé. La présence des compétiteurs à Vancouver ne met personne à risque, sauf si quelqu’un se met volontairement à risque. »