Rick Marchand: Les trousses « sida »
Matériel audiovisuel : Forward Focus Productions Ltd.
Source: Fonds d’archives Mary Anne McEwen, Crista Dahl Media Library and Archives, VIVO Media Arts Centre, Vancouver, Canada.
Rick Marchand, qui travaille pour AIDS Vancouver, est interviewé à son bureau à propos de la collaboration de différents groupes de lutte antisida de Vancouver pour assembler les trousses « sida » remises aux personnes inscrites à Celebration ’90.
Marchand : « L’an dernier, nous avons évalué les besoins de la communauté gaie de Vancouver et nous en sommes venus à la conclusion qu’il y avait certainement un besoin en matière de prévention et d’éducation. Historiquement, dans cette province, nous avons été sous-financés. La province n’a jamais financé, de quelque manière que ce soit, des programmes pour les hommes gais et bisexuels.
Évidemment, nous avons aussi réalisé que les Jeux gais s’en venaient et que nous devrions faire quelque chose. Nous avons compris que la tâche serait énorme.
Dans notre milieu, le projet Women and AIDS avait récemment reçu une subvention. Nous nous sommes unis très tôt en pensant que ça serait une très bonne idée pour nos deux organismes et les communautés qu’ils représentent de travailler ensemble sur ce projet. Nous avons produit deux trousses différentes pour répondre aux besoins des lesbiennes et des hommes gais et bisexuels.
Il n’y a pas de statistiques sur les lesbiennes au Canada et aux États-Unis, et ça crée un gros obstacle pour savoir ce qui se passe vraiment dans ces communautés. Cela dit, je reviens d’un congrès à Washington, D.C., et je sais que les lesbiennes aux États-Unis sont très, très inquiètes de ne pas avoir accès à de l’information pour savoir ce qui se passe vraiment. Alors il y a pas mal d’angoisse et de confusion dans les communautés lesbiennes.
Je pense que tout le monde a sa propre interprétation de ce que c’est qu’une pratique sexuelle sécuritaire et de quels sont les risques, et c’est vraiment important pour les gais et lesbiennes de parler de ces enjeux. Je pense que l’objectif global, c’est que les gens en parlent. Évidemment, on veut aussi que les gens s’amusent de façon sécuritaire pendant les Jeux. »