Tom Waddell : L’origine des Jeux gais
Matériel audiovisuel: Gayblevision.
Source: Fonds d’archives Mary Anne McEwen, Crista Dahl Media Library and Archives, VIVO Media Arts Centre, Vancouver, Canada.
Mary Anne McEwen interviewe Tom Waddell à propos de l’origine des Jeux gais. Ils sont assis à une table à pique-nique sur les lieux de l’un des événements des Jeux gais d’été de Vancouver de 1983.
Waddell : « Les Jeux sont nés des suites d’une idée que j’ai eue il y a cinq, dix ans. À l’époque, je travaillais comme médecin en Arabie saoudite et j’élaborais un programme national de sport. La compagnie pour laquelle je travaillais savait que j’étais gai et nous avions une entente par rapport à cela. Je n’avais pas peur de les mettre dans l’embarras et nous avions développé une bonne relation de travail. Cela dit, je me suis aperçu que plusieurs personnes que je croisais au sein de la compagnie pour laquelle je travaillais et au courant de mes voyages, qu’elles soient arabes ou autres, avaient des attitudes négatives et entretenaient des stéréotypes et de fausses idées par rapport aux personnes homosexuelles. Ou, du moins, ce que ces personnes pensaient était différent de ce que je connaissais de la communauté gaie. Je n’étais pas impliqué tant que ça au sein de la communauté à cette époque, mais je pensais que je l’étais. Lorsque j’ai terminé mon contrat en Arabie saoudite, je suis rentré à San Francisco et je me suis tout de suite impliqué dans le sport en jouant aux quilles et à la balle molle. Une cérémonie de remise de prix a été organisée, et c’était la première fois qu’on remettait un prix décerné à un athlète gai exceptionnel. Je ne sais pas si j’étais vraiment un athlète gai exceptionnel, mais je pense que le fait que j’avais été un athlète olympique dans le passé a joué en ma faveur. Tout ça pour dire que, quand j’ai reçu le prix lors de la cérémonie, j’ai dit : « Ne serait-ce pas fantastique si San Francisco était l’hôte de Jeux olympiques gais et invitait le monde à y participer? » Tout le monde s’est levé et s’est mis à applaudir et à lancer des encouragements. Je me suis dit : « Mon Dieu… » Il a bien fallu que je travaille là-dessus. »