Entrevue avec les Fermières Suzanne Renaud et Louise Grégoire

Suzanne: Oui, c’est vrai, c’est vrai. Parce que quand on s’est rencontrées au restaurant. C’était… ici là, sur Saint-Eustache là. [Louise : Où est-ce qu’il y a Roger, Roger Pop, le restaurant en face. Là.] Oui, c’est ça, c’est là qu’on s’est rencontrées. Et puis, c’est vrai, parce qu’on s’est assises une à côté de l’autre [Louise: Oui (petits rires).] Et puis on s’est mises à parler et tout ça. Et puis, disons que… Ça a été comme là, là. Tu sais, comment qu’on est assis ici… Ça a très bien été. Et puis… Pis j’ai dit : « Viens t’en aux Fermières ! » Elle était un petit peu… [Louise : Oui, ben oui] gênée un peu… [Louise : Gênée quand tu connais quasiment pas personne pis… en tout cas.] Ben non, c’est ça. O.K. Pis au fil des années, là, ben, c’est ça. On est devenues copines parce qu’on faisait beaucoup de… de farces ensemble. Je la taquinais, elle me taquinait… [Louise : Et on est chanceuses.] Oui. [Louise : Parce que nos hommes s’entendent bien.] Oui, ensemble. [Louise : Fait qu’on se fait des soupers, pis on va au restaurant, pis en tout cas.] Ben oui, c’est ça, c’est ça.

Suzanne : Euh… On va s’appeler, pis il y a des fois ben… Je vais lui
dire : « Bon, ça va tu bien ? » « Non. » Fait que là ben qu’est-ce qui marche pas, pis tu sais, on sépare nos affaires comme ça et puis c’est le fun, c’est plaisant. [Louise : On est des oreilles attentives.] Oui. [Louise : Des fois, on a besoin de parler pis tout ça.] Oui, on a peur, c’est ça… On… se parle et puis, on explique qu’est-ce qu’on a pis, ça va bien comme ça. [Louise : Oui, exact.] Oui. C’est ça que, je pense que c’est ça qui nous a ben rapprochées. [Louise : Oui, exact] parce que… c’est ça.

Louise : Pis, quand une ou l’autre est pas là, ça nous fait drôle. [Suzanne : Ben oui.] Pour moi, quand tu es pas là. [Suzanne : Oui. Ah oui, oui, moi aussi.] Pourtant, il y a d’autres madames. [Suzanne : Oui, oui, oui.] Sont très gentilles, mais je le sais pas, il manque quelqu’un. [Suzanne : Il manque quelqu’un, c’est vrai. C’est vrai. Pis, à tous les jours que je viens, ben elle garde mon, elle garde ma place !] [rires].