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À la découverte des Cercles…

Cinq Fermières sont assises derrière une longue table lors de l'expo-vente 2019. Plusieurs de leurs créations textiles sont disposées devant elles.

Cinq Fermières à l’expo-vente 2019

Alice se promène dans une grande salle bien remplie. Devant ses yeux, tuques, tapis, pantoufles, linges à vaisselle et cartes de Noël de toutes les  couleurs défilent.          Les yeux des femmes derrière les différents kiosques brillent lorsqu’elles parlent de leurs créations. Alors qu’Alice tend la main pour attraper des mitaines, sa tante lui tapote l’épaule. « Viens, on va aller se chercher une petite collation. » En grignotant ses biscuits, elle écoute sa tante qui plaisante avec d’autres femmes. Elle voudrait tant savoir tricoter et avoir d’aussi bonnes amies !

Comme c’est le cas pour plusieurs, le premier contact d’Alice avec le Cercle de Fermières, une association féminine qui veille notamment à la préservation et la transmission du patrimoine artisanal, est l’exposition locale. Chaque année, toutes les Fermières qui le souhaitent se rassemblent pour vendre leurs créations, entre autres pour financer les activités de l’organisation et pour pouvoir soutenir différentes causes qui leur tiennent à cœur.

Photographie en noir et blanc de trois femmes examinant une couverture. Derrière elles, une courtepointe et quelques vêtements sont accrochés. À leur droite, des couvertures sont posées sur une table et un rouet est exposé.

Rencontre de présidentes anciennes et actuelles lors de l’expo-vente 1965

 

À Saint-Eustache, les expositions ont lieu depuis l’ouverture du cercle, en 1920. Au départ, ces expositions prennent la forme d’un concours pendant lequel les Fermières présentent leurs créations textiles, agricoles et culinaires. Ces concours sont pris au sérieux, mais cela n’empêche pas certaines personnes de tricher ! Claire Prud’homme, Fermière dans les années 1940 et 1950, raconte : 

J’avais gagné le premier prix pour le sirop d’érable, mais c’était le sirop de mon beau-frère d’Oka [rires]. […] J’avais une de mes tantes qui exposait, une dame Taillefer, puis il y avait mon oncle Aimé. Il dit : « La petite, t’es pas correcte toi ! » [rires]

Une femme vêtue d’un chandail rose est debout derrière une table sur laquelle sont disposées diverses créations textiles. Derrière elle, d’autres pièces sont accrochées sur un panneau.

Murale d’anciennes techniques lors de l’expo-vente 1994

Ce qu’on ne ferait pas pour gagner ! Dès 1960, les arts textiles prennent plus de place dans les expositions.   

Les Fermières mettent en valeur leurs réalisations à la toute dernière mode                  tout autant que des techniques ancestrales comme le fléché. Petit à petit, les concours se transforment en populaires ventes d’artisanat.

Une Fermière souriante est debout à son kiosque lors de l’expo-vente. Elle tient dans ses mains des sous-plats en pointes folles. D’autres pièces du même genre sont disposées sur une table devant elle et des sacs sont accrochés sur un panneau derrière elle.

Raymonde entourée de ses nombreuses créations à l’expo-vente 2019