Au coeur du cercle, des femmes de tête
Alice est impressionnée de voir à quel point l’histoire et les accomplissements des cercles reposent sur des femmes qui n’ont pas peur de s’engager. Même si, dans les débuts de l’association, un agronome doit être impliqué dans la création de chaque regroupement, on peut dire que les Cercles de Fermières sont portés par des femmes.
Dans certaines régions, c’est un homme qui mobilise les futures Fermières pour fonder une organisation locale. Dans d’autres, celles-ci se mobilisent d’elles-mêmes et attendent simplement l’appui de l’agronome de leur comté pour officialiser l’existence de leur association.
Dans les deux cas, ce sont des femmes qui gèrent les différents cercles qui ouvrent. Occuper des postes de direction sera très formateur. Certaines acquièrent des habiletés en gestion et une connaissance de la vie associative qu’elles utilisent ensuite pour se lancer en affaires ou pour s’engager en politique municipale, par exemple.
Dès leurs débuts, les cercles se positionnent toujours pour le mieux-être des femmes et de la famille. Les Fermières n’hésiteront pas à s’impliquer, notamment en finançant les cours d’arts ménagers de jeunes filles, en envoyant des vêtements à de jeunes mères en régions éloignées et en persuadant une commission scolaire d’installer l’eau courante dans toutes ses écoles. Au fil du temps, les femmes continuent d’émettre diverses recommandations, notamment en matière d’éducation, de santé et d’environnement.
Si le rôle de mère demeure important pour les Fermières et oriente leurs prises de position, le regroupement met de plus en plus en lumière l’épanouissement personnel des femmes. À Saint-Eustache, à partir de la fin des années 1960, l’association invite des conférencières et conférenciers à se prononcer sur des thèmes variés tels que le yoga, les médecines alternatives et les techniques de maquillage. Les Fermières cherchent à trouver un équilibre pour pouvoir prendre soin des autres tout en prenant soin d’elles-mêmes.