Un siècle de transmission de savoir-faire et de savoir-être
Un avant-midi, alors qu’Alice est au local, une nouvelle lui demande ce que c’est qu’un Cercle de Fermières. Son arrivée étant récente, elle se tourne vers les autres femmes.
L’une d’entre elles s’avance : « On m’a raconté qu’en 1968, pendant une réunion, une nouvelle avait posé exactement cette question. Une administratrice lui aurait alors répondu : « Un Cercle de Fermières, c’est un noyau de bonnes travailleuses […]. Elles donnent et reçoivent des conseils. Malgré leur petit nombre, elles sont très ingénieuses et pleines] de talents. » Encore aujourd’hui, on se souvient de cette réponse-là parce qu’elle démontre notre solidarité, notre dynamisme et notre habileté. »
Fondés il y a plus d’un siècle, les cercles sont d’abord créés pour valoriser les occupations ménagères et agricoles des femmes des campagnes. On veut s’assurer qu’elles puissent échanger entre elles et qu’elles sachent tout faire de leurs mains ! Plus elles seront polyvalentes, mieux elles pourront prendre soin de leurs enfants.
Au fil du temps, la vocation des cercles évolue, mais le cœur de ses activités demeure le même : le bien-être des femmes et de leur famille et le partage de connaissances. Les membres sont là pour veiller à la préservation et la transmission de précieux savoir-faire liés à l’artisanat et à l’alimentation.
Si les Fermières mettent d’abord de l’avant une vision des femmes directement liée au rôle de mère et aux tâches domestiques, dès les années 1980, elles adoptent davantage une vision plurielle des femmes. Peu importe leur métier ou leur statut, toutes ont leur place dans l’association !
Réunissant actuellement près de 32 000 personnes réparties en 20 fédérations et 638 regroupements locaux, les cercles constituent une organisation féminine incontournable au Québec.
Lorsqu’elles occupent certains postes, dont celui de responsable des arts textiles, les Fermières s’impliquent presque comme si elles travaillaient à temps plein ! Partout dans la province, c’est le dévouement des membres qui fait battre le cœur des cercles.