Les quartiers chinois de Chilliwack : Le sentiment antichinois
Vidéo réalisée par Hawkins Media pour le Musée et archives de Chilliwack
Informateur : Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns » (Chinese Canadian Historical Society of British Columbia, 2011)
Date : 2016
Lieu : Chilliwack, Colombie-Britannique
Le Dr Chad Reimer décrit l’hostilité envers les Chinois qui prédominait en Colombie-Britannique au début du 20e siècle.
Transcription :
Carte titre indiquant : « Le sentiment antichinois » et photo en noir et blanc d’une famille de Canadiens d’origine européenne assis, à l’extérieur, avec leur domestique chinois debout à l’arrière-plan.
Le sentiment antichinois était comme l’air que respiraient les blancs en Colombie-Britannique. Il n’était tout simplement pas remis en cause, il allait sans dire. Et il était bien présent à Chilliwack. Certains reconnaissaient… comme la famille Evans qui était généralement empathique et reconnaissait la contribution aussi bien des Autochtones Stó:lō que celle des Chinois.
Deux photos en noir et blanc côte à côte; l’une montre des travailleurs près d’un camion grumier chargé et l’autre montre des Canadiens d’origine européenne avec un homme d’origine chinoise debout devant la porte d’un magasin.
La famille McCutcheon aussi. John McCutcheon est celui qui a vendu aux Chinois le terrain qui est devenu le quartier chinois nord. Et ses petites-filles se rappellent quand elles allaient là-bas, enfants, et que Wong Yip Shee les invitait à assister à la fête du Nouvel An.
Photo en noir et blanc d’un domestique chinois avec un enfant canadien d’origine européenne.
Et il y avait parfois une véritable affection entre les familles et les nourrices, par exemple. Mais, en général, l’attitude envers les Chinois était très négative, on peut même dire littéralement raciste.
Dessin humoristique et article de presse hostiles aux Chinois présentés côte à côte.
La municipalité souhaitait que les édifices chinois se trouvent hors des limites de la ville. Alors, dès l’instant où ils ont réussi et que le quartier chinois s’est trouvé hors des limites de la ville, comme ils ont eu ce qu’ils voulaient, ils ont pour ainsi dire levé le pied sur les descentes. Juste avant et juste après la Première Guerre mondiale, il y a eu un énorme afflux de population et, à ce moment-là, les fermiers ont pu trouver de la main-d’œuvre ailleurs, et c’est là qu’on a commencé à avoir des campagnes de propagande contre la concurrence des fermiers chinois.
Deux articles de presse évoquant les descentes dans les quartiers chinois de Chilliwack et le mouvement d’opposition au fermage des terres par les Chinois sont présentés côte à côte.
Ce sont les fermiers chinois qui ont défriché la terre en premier et les fermiers blancs passaient ces contrats de fermage avec eux pour qu’ils cultivent des pommes de terre, donc ils avaient conclu ces ententes et, après la Première Guerre mondiale, ils se sont dit : « On ne peut plus faire comme ça. On s’engage en tant que fermiers à ne plus louer de terres aux Chinois, aux fermiers chinois. Il faut qu’on devienne un secteur blanc pour ainsi dire ».