Les quartiers chinois de Chilliwack : Les incendies
Vidéo réalisée par Hawkins Media pour le Musée et archives de Chilliwack
Informateur : Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns » (Chinese Canadian Historical Society of British Columbia, 2011)
Date : 2016
Lieu : Chilliwack, Colombie-Britannique
Le Dr Chad Reimer décrit quelques-uns des incendies qui ont contribué au déclin de la communauté chinoise de Chilliwack autrefois prospère.
Transcription:
Carte titre indiquant : « Les incendies des quartiers chinois » et titre de journal indiquant : « Le quartier chinois n’est plus qu’un tas de ruines après l’incendie qui a détruit huit édifices tôt ce matin ».
En novembre 1921, pendant une tempête de neige, le feu s’est déclaré dans le quartier chinois nord.
Photo en noir et blanc montrant les ruines encore fumantes du quartier chinois nord.
Ces maisons étaient construites en bois et elles sont vite parties en fumée. Les deux grands édifices devaient être des magasins et des pensions, ou des choses de ce genre. De son côté, le « Chinese Times, » qui était le journal de Vancouver en langue chinoise, le « Chinese Times » racontait une histoire différente, bien sûr, et il expliquait même comment le consul de Chine, le représentant diplomatique, s’était rendu à Chilliwack pour se rendre compte parce que, vous comprenez, il pensait que c’était un incendie volontaire. Personne n’a été condamné pour ça même s’ils ont bel et bien arrêté quelqu’un. Bien sûr, si ça ne s’était pas reproduit, on aurait pu se dire « bon, en fait, peut-être que ce type n’a pas mis le feu, peut-être que c’était un accident », dans ce cas, ça n’aurait pas été plus étrange ou dérangeant que ça.
On revoit la photo précédente à côté d’un article de presse décrivant l’incendie.
Et puis, en 1932, un grand incendie, quelque chose qui… le premier incendie dévastateur à détruire tout le bâtiment d’un… d’un côté… du Temple maçonnique chinois. Après ça, les Chinois ont à nouveau investi, reconstruit la partie détruite et même le Temple maçonnique. Au niveau des pertes, il n’y a pas eu de perte humaine mais ce qui a été détruit, ce sont les registres qui se trouvaient dans le Temple maçonnique qu’on aurait pu exploiter en tant qu’historiens.
On revoit le titre de journal figurant sur la carte titre.
Deux ans plus tard, en 1934, un autre incendie a détruit tous les édifices de l’autre côté et la moitié des édifices du côté… tous les édifices du côté ouest et la moitié, du côté est. Le récit officiel raconte qu’à l’arrière d’un des… d’un des magasins, à trois heures du matin…. On était en août, il y avait des pensionnaires chinois qui dormaient, enfin, c’était l’été, il faisait bon et chaud. Ils avaient entretenu un feu à l’intérieur toute la nuit et, laissé sans surveillance, ce feu aurait finalement détruit tout le bâtiment. Si je dormais à Chilliwack en août, je ne pense pas que j’aurais besoin de feu pendant la nuit. Alors, il semble tout à fait plausible, et même probable, que l’incendie ait été volontaire. Pour la plupart de ces gens, c’en était trop.