Souvenirs de Jacqueline: Les Animaux
Produit par: La Société d’Histoire de Sillery
Interviewé par Ariel Blouin
Informateurs: Jacqueline Treggett
Date: 25 février 2019
Emplacement: Sillery, Québec, Qc
Description du visuel:
Jacqueline est assise dans sa cuisine. Différentes photos d’animaux prises sur le terrain du cimetière sont montrées lors de l’entretien: un raton laveur, un cerf, un orignal, un cardinal, des canards, un hibou.
[La musique commence]
Introduction:
Jacqueline se souvient des animaux.
Jacqueline commence:
D’autres anecdotes font partie de mes souvenirs. J’ai pris grand plaisir à côtoyer plusieurs sortes d’animaux qui sont particuliers pour ce qui est de vivre en ville.
Une fois il y avait un cerf qui s’était établi sur les lieux et qui faisait beaucoup de dommages aux conifères. Alors j’ai fait venir les gens du service de la faune et ils ne voulaient pas l’emmener. Ils nous ont dit: «La seule solution, c’est que vous l’adoptiez.» Donc pendant tout l’hiver j’ai adopté et nourri l’animal; je l’ai apprivoisé plus qu’ adopté. Je m’en suis occupée pendant les mois froids de l’hiver. Il est revenu chaque année. Ce fut une expérience vraiment extraordinaire.
Il y a eu des aventures avec les ratons laveurs qui s’étaient établis dans le cimetière et pour qui c’était aussi leur demeure. Je me souviens d’un employé venu faire l’élagage des arbres. À un moment donné, il était rendu à la cime de l’arbre et il a failli tomber parce que le raton lui manifestait que c’était sa maison. C’était assez cocasse.
Ensuite je pense à une autre expérience très agréable que j’ai vécue. J’avais un ami qui avait un couvoir. Alors je lui ai demandé de me prêter un couvoir et j’ai fait couver des oeufs pour avoir des canards dans ma salle à manger. Donc je me suis ramassée avec des canards sur le terrain, que j’ai eux aussi apprivoisés, que je faisais voler à ma guise…Parmi les animaux qui venaient au cimetière il y avait souvent aussi des canards sauvages qui venaient avec leurs petits.
Il y a eu à quelques reprises, environ deux ou trois fois, des orignaux qui se sont retrouvés au cimetière. Le service de la faune m’a expliqué que les animaux comme les cerfs et les orignaux arrivaient par le fleuve. Et le terrain du cimetière les attirait parce qu’avec les grands arbres ça ressemblait à une forêt.
Un matin il y a eu un grand-duc. Il s’est perché sur le pic de la clôture. Quel spectacle! C’était de toute beauté. Il est resté assez longtemps. Finalement, il s’est envolé parce que des passants l’ont effrayé.
[Fin de la musique]
Crédits:
Narration – Jacqueline Gendron
Interview – Ariel Blouin
Production – La Société d’Histoire de Sillery