Des fleurs avant toute chose
Fleurs et parterres de fleurs
«Les fleurs et les arbustes à fleurs ont toujours occupé une place importante dans l’aménagement des terrains du cimetière. Pendant des générations, ce fut pour nous un moyen de réconforter les familles rendant visite à leurs proches.» – Brian Treggett
Les fleurs honorant les morts sont une expression visuelle d’amour, de sympathie et de respect. Elles deviennent un moyen de soutien. Les marchands de bois et les constructeurs navals plantent souvent sur leur lot des fleurs et des arbustes semblables à ceux qu’ils cultivent sur leur domaine.
Les fleurs aident les familles en deuil à se sentir plus à l’aise et davantage chez elles; c’est pourquoi les parterres de fleurs sont stratégiquement placés à l’entrée et au milieu du cimetière.
William Treggett crée des parterres de fleurs circulaires dans différentes parties du cimetière. Les serres contiennent une grande variété de fleurs ce qui lui permet de changer les arrangements à chaque saison. Les serres deviennent ainsi une partie essentielle du développement du cimetière jardin.
« Mon grand-père, William, était une personne remarquable qui aimait partager ses connaissances en horticulture, comme les noms botaniques de nombreuses plantes à massif et plantes ornementales. Il était également doué pour greffer des arbustes et des arbres.» – Graham Treggett
Le commerce des fleurs
Les deux serres du cimetière sont probablement construites vers 1867. William Treggett participe à l’installation des deux bâtiments et au démarrage de l’entreprise.
Pour acquérir différentes variétés, il n’est pas rare qu’on échange des plantes entre voisins. Une excellente coopération existe entre les divers groupe de la communauté.
«J’ai beaucoup appris sur les différentes plantes grâce aux vastes connaissances de mon père, qui les avait à son tour acquises de son père avant lui. Les connaissances horticoles ont été transmises de père en fils dans notre famille. Je me portais souvent volontaire pour arroser les fleurs et faire de petits travaux autour de la serre. Les serres étaient toujours chaudes, et leur forte humidité était super dans le froid des hivers québécois.
Quand j’étais petit, jouer dans la serre était un régal. J’y courais souvent et jouais à cache-cache avec mes frères et ma sœur. Dans la remise, je jouais avec mes petits camions dans le bac à sable. Nous avons même cultivé des tomates de vigne que parfois je cueillais et mangeais.
Pendant les mois d’hiver, mon père passait d’innombrables heures à pelleter du charbon dans la fournaise de la cave de la remise. Garder les serres au chaud était une préoccupation constante et le chauffage au charbon pouvait être très dangereux car les gaz pouvaient s’accumuler et exploser. Une cloche sonnait dans le pavillon si la température de la serre tombait en dessous d’un certain degré. » – Brian Treggett