Les outils du métier
Au début, la plupart des travaux sur le terrain doivent être effectués manuellement. Les employés du cimetière utilisent donc divers outils et instruments.
Graham Treggett dessine de mémoire les outils que les travailleurs de son père utilisent pour accomplir leurs tâches de creuser et organiser les lieux de sépulture.
«Parfois, le cercueil était placé dans le charnier pour un enterrement de printemps, mais d’autres fois, on ouvrait un chemin et la fosse était creusée de la manière habituelle. Comme le sol ne gèle que de quelques pouces sous la neige, deux hommes pouvaient creuser une fosse avec une pioche et une pelle en une demi-journée ou plus. Mais s’il faisait tempête c’était une autre affaire, et généralement deux hommes à temps partiel venaient pour un jour ou deux. Je me souviens en particulier de Charles Shepardson qui faisait voler la neige avec sa pelle. Les hommes utilisaient de grandes pelles en bois avec une poignée en D pour enlever la neige. S’il n’y avait que peu de neige, l’automobile pouvait se diriger vers la tombe. Cependant, avec l’épaisseur de neige habituelle du milieu de l’hiver, le chemin était d’environ cinq pieds de large et un traîneau tiré à la main était utilisé pour transporter le cercueil jusqu’à la fosse.» – Graham Treggett
Pour ouvrir un passage dans les bancs de neige on se sert d’une pelle. Puis on utilise un rouleau tiré par des chevaux; on durcit de cette façon la surface de la neige sur une largeur d’environ cinq pieds.
Tard dans l’après-midi, les employés passent une seconde fois avec le rouleau ce qui compacte davantage la neige. Après le froid de la nuit, on obtient un chemin de marche facile pour le lendemain, jour des funérailles. À cette époque, les fosses sont bordées de branches de pin pour leur donner une allure soignée, puis au moment de la mise en terre, le cercueil est abaissé dans la tombe à l’aide de cordes de sisal.
Couteau à greffer
Au début de l’automne, les employés du cimetière retirent les plantes des lots. Ils transportent ensuite les plantes à la serre pour qu’on les propage au cours de l’hiver. Un couteau à greffer est utilisé pour faire des boutures de plantes.
La vie communautaire
«Les opérations du cimetière faisaient partie intégrante de la vie de Sillery, qui ne faisait pas encore partie de la ville de Québec. C’était une tradition d’embaucher des jeunes hommes du voisinage pour entretenir le cimetière. Presque tous ceux qui travaillaient sur la propriété venaient de la communauté. Lorsque nous avions besoin d’un plombier ou d’un réparateur, nous nous tournions généralement vers nos voisins. Les portes de notre famille ont toujours été ouvertes à notre communauté.» – Brian Treggett
Thomas Memories: La vie au cimetière (sous-titrage disponible en FR et ENG) – Visionnez cette vidéo avec une transcription