Une église, un village, un quartier
Si l’acquisition et la conversion d’une église par une municipalité s’avèrent aujourd’hui un projet d’envergure qui exige la participation de tous les citoyens, il faut se rappeler que la décision de construire une église impliquait des ressources humaines et financières importantes pour les paroissiens.
Au Québec, la paroisse est à l’origine de l’occupation du territoire et du développement urbain. En fait, il s’agit d’une petite circonscription administrative et territoriale établie par l’Église catholique et dont un curé a la charge. Cette délimitation géographique est créée dès qu’il existe une collectivité suffisamment nombreuse pour assurer la subsistance de son curé.
Historiquement, elle délimite un village ou un futur quartier et, elle est souvent plus ancienne que la municipalité dans laquelle elle se trouve.
Chaque paroisse se devait d’avoir son église. Ce projet découlait principalement d’un désir de se distinguer des autres paroisses et de créer une communauté, de village ou de quartier, représentative de la population qui y vit.
Dès le début de sa construction, l’église devient le noyau autour duquel se développe une agglomération. Les rues, les écoles, les places publiques portent le nom de la paroisse et de l’église. Avec son imposant clocher qui domine le paysage, elle constitue le cœur de la communauté.
Du choix du saint patron à la décoration intérieure en passant par l’adoption de diverses pratiques et dévotions, chaque église est différente de sa voisine grâce à la communauté qui la fait vivre.