5 – Les difficultés de constructions de refuges alpins
Au milieu des années 1940, l’UBC-VOC a démarré une tradition annuelle d’organisation de camp de ski de printemps dans la région de Sphinx Bay du lac Garibaldi, au centre du parc provincial Garibaldi. Après avoir passé une nuit au refuge Himmelsbach du BCMC, des membres du club ont pris la décision suivante : « nous devons construire notre propre refuge ».
Au printemps 1969, l’UBC-VOC a emprunté le gabarit stratifié conçu par Werner Himmelsbach et utilisé pour la création des voûtes en lamellé-collé. Le club a passé de nombreuses pauses déjeuner ainsi du temps entre deux cours à stratifier les voûtes dans le sous-sol du bâtiment du syndicat d’étudiants.
Barry Narod se souvient d’avoir pré-assemblé le refuge sur un socle de béton face au bâtiment en question.
J’ai participé à la stratification des voûtes ainsi qu’au pré-assemblage et à la construction des refuges Burton et névé Garibaldi.[8]
Le nouveau refuge de l’UBC-VOC a été initialement appelé le refuge Sphinx. Il a été rebaptisé refuge Burton en l’honneur de Roland Burton qui a joué un rôle-clé dans la planification et la construction dudit refuge.

Le refuge Sphinx (Burton) était connu sous le nom de « blue hell » (enfer bleu) du fait qu’il était difficile de le réchauffer en hiver, y compris lorsqu’il accueillait plus de 8 personnes.
Tout comme le BCMC, l’UBC-VOC espérait construire un autre refuge dans le parc Garibaldi, de sorte à pouvoir traverser d’un refuge à l’autre. Le choix du névé Garibaldi s’explique par sa proximité avec le refuge Burton; il permettrait au club d’organiser des expéditions de plusieurs jours dans la région de Garibaldi.
Le névé Garibaldi était une piste populaire. Par ailleurs, en raison du coût du transport du matériel par voie aérienne, le choix du lieu s’effectuait sans une réelle planification ou étude préalable.[9]

Le refuge névé Hilton complètement enfoui sous la neige. Seul un léger creux dans la neige indique la ligne du toit du refuge.
Ce dernier est resté debout pendant plus de deux ans avant que le déplacement lent et l’accumulation de neige ne le détruisent. Le glissement lent de la neige désigne la descente constante de cette dernière et peut également être attribué à l’avancement des glaciers.
Les débris s’y trouvent encore. Si vous vous y rendez, vous trouverez peut-être un siège de toilette.[10]