8 – L’évolution de la conception des refuges à voûte gothique
Entre 1972 et 1974, le service des parcs de la C.-B. a également construit deux refuges à voûte de style gothique. Bien qu’aucune discussion formelle relative aux plans de Batzer n’ait été entamée, ledit service avait des contacts fréquents avec le BCMC, vu que les refuges Himmelsbach et de Wedgemount Lake se trouvaient sur le terrain du service en question (tout comme le refuge Burton bâti par l’UBC-VOC). Le degré d’implication du BCMC dans la conception du refuge du service des parcs de C.-B. demeure inconnu.
Étant donné que le service des parcs de C.-B. disposait de charpentiers professionnels et avait accès à des ateliers de mécanique, ses refuges à voûte de style gothique étaient bien plus grands, avec une capacité d’accueil supérieure à ceux construits par le BCMC et l’UBC-VOC. Les refuges construits par ledit service comprenaient également des fenêtres intégrées aux murs latéraux, tandis que les fenêtres et portes des refuges des clubs se trouvaient uniquement sur les murs d’extrémité.
Le premier refuge de ce service a été construit à proximité d’Elfin Lakes et se situait près du site du Diamondhead Lodge détenu et exploité par les familles Brandvol et Mathews jusqu’en 1964.
Le choix du site d’Elfin Lakes résulte du fait qu’il constitue une station très réputée à la fois pour les alpinistes et les skieurs, outre le fait qu’il permet d’exploiter le refuge toute l’année. Le refuge d’Elfin Lakes représente le plus grand refuge à voûte de style gothique de la chaîne Côtière et dispose d’une capacité d’accueil allant jusqu’à 35 personnes.
Le second refuge a été bâti dans la chaîne Purcell, à proximité d’une station d’alpinisme appelée les Bugaboos. Le service des parcs de C.-B. a confié la responsabilité de l’entretien et de l’exploitation du refuge au Club alpin du Canada.
Ce refuge a été nommé en l’honneur de Conrad Kain, le premier guide alpin embauché par ledit Club et la première personne à explorer la chaîne Purcell en 1910. Le refuge est accessible principalement en été en raison de sa proximité avec les Bugaboos.
Chose intéressante, il représente l’un des rares refuges à voûte de style gothique situés en dehors de la chaîne Côtière. Autre fait amusant, le terrain de stationnement destiné aux utilisateurs du refuge se trouve à proximité d’une zone d’élevage de porcs-épics. Résultat : de nombreuses notes rappellent d’installer une clôture autour de chaque véhicule, vu que les porcs-épics sont réputés aimer ronger les conduites de frein et autres durites.