12 – Expéditions du club
Ces refuges permettent aux clubs de planifier des voyages de groupe dans les Alpes avec dans l’idée d’atteindre un but. Ainsi, les membres du club ont la possibilité de promouvoir l’éducation en plein air et de transmettre de nouvelles compétences et techniques nécessaires dans la pratique de l’alpinisme et du ski de randonnée à l’avenir. Les refuges offrent également un abri dans lequel les alpinistes peuvent se retrancher pour éviter le mauvais temps lorsqu’ils tentent d’escalader un sommet.
Les refuges sont sans aucun doute l’endroit idéal pour se réchauffer en hiver et déguster un plat préparé, mais ils offrent également aux membres du club la possibilité de nouer des liens d’amitié et de remonter le moral d’un groupe si l’équipement est défectueux ou si le mauvais temps empêche la poursuite de l’exploration dans les montagnes. Les refuges sont un lieu de rassemblement social où les membres peuvent apprendre les uns des autres, et dans de nombreux cas, ces voyages permettent aux nouveaux membres d’en apprendre davantage sur les anciens et vice versa.
Le BCMC organise depuis longtemps déjà des voyages de club pendant les fins de semaine comptant des jours fériés, en particulier autour du jour d’Action de grâce et de Noël. Au cours des premières années d’existence du club, ces voyages ont offert aux membres l’occasion de mieux se connaître et de savourer un énorme festin, et ils se soldaient parfois par des sketchs improvisés.
Par ailleurs, l’UBC-VOC organisait des événements sociaux autour des fins de semaine comptant des jours fériés ou lors des pauses lecture dans le calendrier académique.
Dans les deux clubs, les rapports de voyage fournissaient un résumé des événements survenus et des activités des membres lors de chaque voyage.
Certains voyages furent plus pénibles que d’autres. À titre d’exemple, les Journaux de l’UBC-VOC comportent de nombreux rapports de voyage concernant le refuge de Brew et font état de la difficulté de trouver ce refuge en parfait état. Lors de certains voyages, le refuge n’a pas pu être localisé ou le parcours s’est transformé en aventure dite Épique.
Pour les profanes, les « EPICs » (randonnées épiques) sont des voyages de clubs censés se dérouler pendant un laps de temps donné, mais qui, pour une raison quelconque, ne se sont pas déroulés comme prévu. Des équipements défectueux, une mauvaise orientation (se perdre par exemple ou ne pas trouver le bon sentier), l’érosion des ruisseaux et l’affouillement des ponts, la végétation dense sur les sentiers et/ou des conditions météorologiques extrêmes empêchant les membres d’atteindre leur but sont autant de facteurs qui justifient ces voyages. Bien qu’ils ne soient pas agréables ni confortables au moment où ils sont vécus, les « EPICs » créent des liens solides qui perdurent.
John Baldwin, auteur de « Exploring the Coast Mountains on Skis » (Prenez vos skis et partez à la découverte de la chaîne Côtière), s’est remémoré l’un de ses voyages au refuge Plummer dans la région du mont Waddington.
J’ai également passé quelques nuits au refuge Plummer, tout près du mont Waddington. Il se trouve dans une région qui jouit d’une situation époustouflante sur un minuscule morceau de roche entourée de sommets majestueux et d’énormes glaciers. Les tempêtes ont tellement endommagé le refuge que sa partie avant semble avoir été décapée au jet de sable. Le grain du bois et tous les clous ou les vis ont été enlevés du bois.[16]
Keith Rajala[17] a écrit de nombreux rapports de voyage sur ses expériences alpines dans la chaîne Côtière et le monde entier. Il a relaté son premier voyage au refuge Batzer avec son ami Dennis Brown dans les années 70.