Le voyage de Phil en transbordeur sur le lac Ontario
Enregistrement audio: Phil Ayling
Photographe : Daniel Matthews
Montage vidéo : Cobourg Museum Foundation
Sources photos: Rochester Museum & Science Centre; Will S. – flickr.com; RochesterSubway.com; MagicOfSteam.blogspot.com
Des photos d’archives de Bowmanville, de Cobourg, de Rochester et des transbordeurs servent à illustrer ce qui est décrit dans l’histoire.
L’histoire de Phil Ayling
Le texte apparaît à l’écran : « Maintenant âgé de presque 100 ans, Phil Ayling se souvient de la joie qu’il a ressentie, adolescent, lors de ce voyage aller-retour de Cobourg à Rochester, dans l’état de New York. »
Mon titre est « Un mémorable voyage en bateau à vapeur »
Mon histoire commence à Maple Grove, juste à l’ouest de Bowmanville, où mes parents possédaient un grand jardin maraîcher. Notre voisin immédiat, qui travaillait à l’usine Goodyear de Bowmanville, amenait son épouse, son fils Bill, et moi, qui étais son invité, à Cobourg afin de prendre le bateau à vapeur pour faire le voyage à Rochester.
C’était en juillet 1937. Nous sommes arrivés à Cobourg avant 8h, et nous avons pris la direction du port qui grouillait déjà d’activité. Notre navire, le SS Ontario no 1, était amarré au quai et l’équipage était occupé à charger les 17 wagons dans son énorme cale. Chacun d’eux avait été aiguillé sur la rue Spring à Cobourg.
Et nous les passagers ? Comment le navire allait-il recevoir la centaine de passagers que nous étions ? « Ne vous inquiétez pas, » nous a-t-on dit. « Vous ferez tous le voyage dans le confort sur le pont supérieur. Mais n’essayez pas de visiter la cale. » C’était la citation exacte.
Le chargement était finalement bien rangé et les 17 wagons hors de vue. Tous les passagers avaient bien hâte de nous voir quitter le port. La cloche a retenti pour annoncer notre départ. Un des matelots a commencé à chanter « Anchors away, my lads. Anchors away » (Levons l’ancre, les gars, levons l’ancre).
Peu de temps après, notre bateau s’est mis à fendre l’eau du lac Ontario. La rive canadienne m’a semblé disparaître en un rien de temps. Nous étions maintenant en plein lac, hors de vue de la terre, avec le soleil qui scintillait sur l’eau. Des heures ont passé. Finalement, la rive américaine est apparue. Bien entendu, tous les passagers avaient hâte de voir Rochester, surtout Bill et moi.
Bien sûr, cette belle ville s’est avérée beaucoup plus grande que Cobourg. Une fois notre bateau amarré, l’équipage américain l’a déchargé de tous les wagons et a commencé à les remplacer par 17 nouveaux wagons. Puis, après quelques heures de tourisme, nous sommes revenus à notre navire.
Oui, Bill et moi avons particulièrement aimé le voyage de retour qui a été, lui aussi, vraiment mémorable.
Phil Ayling – juillet 2015