Conflit entourant le projet d’agrandissement du port
En 2015, une proposition pour agrandir la marina de 120 postes d’amarrage, à l’ouest du quai Central, a déclenché un tollé. Le coût du projet était estimé à 2,9 millions $ et devait faire l’objet d’un prêt de la Ville à la marina, amorti sur 15 ans. Si la marina n’arrivait pas à rembourser les paiements annuels de 278 000 $, ce sont les contribuables de Cobourg qui allaient devoir enpayer la facture.
L’opposition a été immédiate. Un groupe de défense voué à la préservation du patrimoine portuaire s’est formé pour s’opposer au plan. Le groupe n’était pas contre la marina de Cobourg, le CYC, ou la navigation de plaisance en général, il n’approuvait tout simplement pas l’agrandissement de la marina à l’intérieur des eaux de ce qui était devenu le « port patrimonial ».
Si les manifestants étaient préoccupés par les coûts associés à l’agrandissement du port, ils l’étaient tout autant par les effets de cet agrandissement sur le voisinage. À quel endroit allait-on entreposer les bateaux additionnels pendant l’hiver et stationner les voitures pendant l’été ? Et comment le marché immobilier allait-il réagir ? Y aurait-il un impact sur la valeur des maisons ? La circulation routière et maritime accrue et son impact sur la faune et la flore faisaient également partie de leurs préoccupations.
Plusieurs citoyens inquiets de même qu’une grande diversité de groupes de gens (pilotes de bateaux-dragons, canoéistes, kayakistes, plaisanciers, ornithologues, amoureux de la nature, artistes, photographes, marcheurs et résidents) se sont opposés à ce qu’ils percevaient comme un empiètement sur la tranquillité et l’aspect patrimonial du port.
Après une vive campagne menée par les opposants au projet, le Conseil municipal a renoncé, le 29 juin 2015, aux plans d’agrandissement du port.