La famille Hardisty
Interview avec Joe Lougheed et Lawrence Gervais. Filmé à la maison Lougheed le 5 novembre 2018. Vidéographie de Jacquie Aquines, 2019.
Joe Lougheed
[0:00 – 1:36]
Jeunes, nous étions très conscients de notre patrimoine métis. Une photo de mon arrière-arrière-grand-mère était placée bien en vue chez nous, et nous en étions très conscients. Je suis très fier de mes ancêtres et du rôle qu’ils ont joué. Le rôle qu’a joué l’oncle de mon arrière-grand-mère, Richard Hardisty, et celui de mon arrière-arrière-grand-père dans la colonisation du Canada, ni plus ni moins. Je dirais que depuis cinq à dix ans, je parle beaucoup plus du passé et de mon patrimoine métis. Nous pouvons clairement retracer notre ascendance jusqu’à une famille métisse éminente dont plusieurs branches ont activement fait la traite des fourrures. Même ici, mon arrière-grand-mère n’a pas manqué d’empreindre la maison de sa culture métisse. Elle dansait même des gigues métisses de temps en temps. Et ces histoires nous ont été transmises. Les marchands de fourrures venaient principalement de l’Écosse et de l’Angleterre. Il s’agit là d’un fait bien connu. Mais ce qui est fascinant, ce sont les familles autochtones qu’ils ont intégrées par le biais d’unions. D’où venaient ces familles? Toute l’histoire du Nord, le lien de notre famille avec le Nord, c’est ce qui est saisissant. Richard Hardisty a été la première personne de descendance autochtone à jouer un rôle dans le Parlement du Canada. Du point de vue historique, c’était sûrement un moment très important.
Lawrence Gervais
[1:37 – 1:54]
Pour nous, le nom Hardisty revêt une grande importance parce qu’il est mémorable non seulement ici, mais aussi dans la région de la rivière Rouge. La Nation métisse, c’est précieux pour nous.