Le pouvoir des femmes organisées
« Le pouvoir des femmes organisées ne peut être surestimé. »
L’honorable William Stevens Fielding, ministre canadien des Finances, 1900.
Depuis toujours, les associations de femmes bénévoles jouent un rôle important dans les combats pour améliorer les conditions de vie des femmes, des enfants et des familles. Au 19e siècle, les femmes se réunissaient pour former des groupes d’église locaux et des associations des dames auxiliaires pour venir en aide à leurs propres communautés. Au début des années 1900, les femmes commençaient à former des organismes nationaux comme le Conseil national des femmes du Canada afin d’influencer les réformes sociales par le biais du bénévolat.
L’impact de ces nouveaux groupes de bénévoles se faisait sentir partout au Canada, et plus particulièrement dans les grandes villes comme Toronto. Au tournant du 20e siècle, Toronto était une ville industrialisée en pleine croissance qui avait peu de services sociaux en place. Sa population d’ouvriers augmentait rapidement, et les défis urbains et sociaux suivaient le pas. Les classes pauvres et ouvrières faisaient face à la misère, aux conditions de vie insalubres et à l’accès limité au logement et aux soins de santé abordables. De nombreuses personnes dépendaient beaucoup de la générosité des groupes de bienfaisance féminins afin de survivre.
À mesure que le besoin d’organismes charitables et de bénévolés croissait, un nouveau profil démographique émergeait chez les bénévoles – celui des jeunes femmes issues de familles des classes supérieures. Ces femmes formaient des clubs dans le but d’alléger les problèmes de la société par le biais de bonnes œuvres et de la collecte de fonds. On les appelait les groupes de femmes juniors.