Madame Phillips
1974. Fonds Rosemary Eaton. Archives de la Cole Harbour Rural Heritage Society.
Madame Phillips était une résidente Mi’kmaq de Cole Harbour. La famille Phillips arriva à Cole Harbour au début du 20e siècle, quand plusieurs familles Mi’kmaq habitaient la réserve. Elles faisaient partie d’une bande plus large, la bande Millbrook, administrée depuis Millbrook, N.-É, près de Truro. Il y avait une petite école dans la réserve où au moins une enseignante de Cole Harbour, Madame Giles, enseigna à un moment donné.
Cole Harbour comptait une population autochtone active qui fabriquait et vendait des rames, des bâtons de hockey, des paniers d’éclisses de bois, etc. Mais bon nombre de ces autochtones travaillaient également à l’extérieur de la réserve pour réussir à joindre les deux bouts. Monsieur Phillips fabriqua pour John, le jeune fils de l’enseignante, un bâton de hockey qui fait maintenant partie de la collection du musée. Madame Phillips faisait diverses tâches ménagères pour les familles et pour la base des Forces canadiennes Shearwater.
Peu à peu, les habitants de la réserve sont retournés à Millbrook ou sont partis, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Monsieur et Madame Phillips. Après la mort de son mari, Margaret Phillips y vécut seule. Elle devint une bonne amie de Lavinia (Vinie), une résidente de Cole Harbour. Elles passèrent beaucoup de temps ensemble et Vinie s’occupa de Madame Phillips dans ses derniers jours, lorsque sa santé commença à se détériorer.
Une fois que la bande semblait ne plus avoir besoin de la réserve, puisqu’elle était essentiellement inoccupée, il y avait un risque de perdre la réserve de Cole Harbour. Mais, tant qu’il y avait un occupant, la réserve pouvait être considérée comme étant utilisée. La ténacité de Madame Phillips, qui vivait seule dans sa petite maison, garantit la continuité nécessaire à sa sauvegarde. La réserve est aujourd’hui occupée par des maisons et des entreprises qui génèrent de précieux revenus pour la bande.