Foin de mer (zostère marine)
1973. Fonds Rosemary Eaton. Archives de la Cole Harbour Rural Heritage Society.
Wilfred Bissett décharge du foin de mer chez lui pour l’utiliser comme isolant. Poussé sur le rivage par les marées, le foin de mer séché s’accumule en nappes immenses, notamment dans les criques abritées. La crique où Wilfred a récolté ce chargement est celle à partir de laquelle le service de ferry à destination de Lawrencetown était offert au début du 19e siècle. Quelques-uns des résidents les plus âgés continuèrent d’isoler leurs maisons chaque automne en prévision de l’hiver, mais Wilfred était probablement le seul à Cole Harbour à utiliser encore de la zostère marine. Les rares autres résidents qui isolaient encore leur maison étaient passés à la sciure de bois.
Le foin de mer n’est pas vraiment bon comme isolant, mais c’était mieux que de passer l’hiver dans une maison en bois ouverte à tous les vents. Pendant quelques années, vers 1960, une entreprise locale récolta de la zostère marine dans le marais salé pour doubler des nattes de papier qu’elle vendait comme isolant mural. Lors de la démolition ou de la rénovation de vieilles maisons de la région d’Halifax/Dartmouth, il arrive parfois que l’on trouve certaines d’entre elles isolées avec de la zostère marine, en vrac ou en nattes. Le foin de mer avait tendance à se dégrader assez rapidement et à s’accumuler au pied du mur.