Toujours le marais salé
Cole Harbour vue du nord depuis la chaussée du CN. 1971. Rosemary Eaton. Archives du CHRHS.
Le changement constant est la caractéristique du système fragile, mais résilient qu’est un marais salé. Même s’il ne semble pas avoir changé au fil des générations, le marais salé de Cole Harbour a intégré au 21e siècle – et continue d’intégrer – des changements, autant naturels que causés par l’être humain. Bien qu’il soit beau aujourd’hui, il est différent et continuera de changer dans les années à venir. Le réchauffement climatique et l’élévation du niveau de la mer continueront d’affecter l’estuaire, faisant davantage de dégâts lors des tempêtes. On observe toujours des changements dans le débit d’eau, les canaux et la répartition des vasières, ainsi que des fluctuations chez les espèces végétales et animales dans le port et autour de celui-ci. Les changements naturels ne peuvent être contrôlés et les tentatives en ce sens seront aussi infructueuses que furent les efforts déployés pour la construction d’une digue. Si nous apprenons de nos erreurs passées, notre interaction avec le port se limitera, à l’avenir, à l’appréciation de ce que nous avons et à un engagement à prévenir les utilisations abusives.
L’observation des oiseaux est une activité populaire dans le marais. Ici, nous voyons un petit oiseau, possiblement une paruline masquée. 1974. Fonds Rosemary Eaton. Archives du CHRHS.
Les magnifiques sentiers que l’on retrouve dans le Cole Harbour Heritage Park ainsi que le sentier Transcanadien lui-même sont très utilisés. Ils donnent accès à de magnifiques panoramas et à une variété de systèmes naturels. Ils vont là où la majorité des utilisateurs souhaitent aller et offrent des boucles intéressantes de différentes longueurs. Depuis les premières revendications en faveur de la protection de l’estuaire, le CHRHS a fait des mises en garde contre le développement excessif des sentiers, afin d’éviter d’empiéter sur les derniers habitats sauvages et les sites de reproduction. Jusqu’à présent, l’accès a été limité en tenant les sentiers à l’écart des zones sensibles. La faune a besoin de vastes étendues d’espaces naturels non perturbées pour maintenir sa densité et sa diversité, ce qui pourrait être compromis par l’ajout de nouveaux sentiers.
Le marais salé de Cole Harbour au crépuscule. 2018. Gracieuseté de Jane Oram.
Les villes sont de plus en plus conscientes de l’importance des parcs et des grands espaces pour leurs citoyens. L’un des meilleurs espaces naturels d’Halifax, le marais salé de Cole Harbour, offre bien plus que des possibilités récréatives. La conservation d’une grande partie de son intégrité naturelle à proximité du centre urbain est exceptionnelle. La taille et l’étendue de ses systèmes naturels, de même que la mesure dans laquelle ils demeurent sauvages et non perturbés, deviendront de plus en plus précieuses et appréciées dans les années à venir. Une fois compromis, ils ne peuvent jamais être véritablement restaurés.
Coucher de soleil sur le sentier du marais salé. 2017. Gracieuseté de Jane Oram.