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Les femmes s’en mêlent !

Les femmes à bord

Chez les Desgagnés, la navigation est affaire d’hommes ! Pourtant, les femmes font partie du voyage.

Photographie en noir et blanc montrant trois jeunes femmes se tenant à la proue d'un bateau. À l'avant-plan, on aperçoit des bûches de bois, des cordages et une ancre.

Yvonnette Cimon, Évangéline Cimon et Valentine Desgagnés

Dès les années 1930, des filles et des épouses de capitaines embarquent comme passagères ou cuisinières. Aussi, Mathilda et Amélia prennent des pauses du village et naviguent avec leurs maris Zélada et Joseph.

L’avant-gardiste Amélia n’hésite pas à faire voyager ses filles sur les goélettes familiales. D’ailleurs, ses fils ont la permission d’inviter leurs fiancées à bord afin de faire meilleure connaissance avant le mariage.

 

La G. Montcalm et la D’Auteuil II sont le théâtre de courtisaneries faites dans les règles de l’art : les chaperons sont également du voyage !

Photographie en noir et blanc. Une jeune femme souriante, les cheveux attachés se tient debout sur le pont d’un navire. Elle semble faire une corvée de vaisselle dans des seaux de métal. Quelques cordages sont enroulés devant et derrière elle.

Corvée de vaisselle

 

Les cuisinières, souvent membres de la famille du capitaine, besognent sans relâche. Les repas sont simples, d’autant plus que les réfrigérateurs ne font leur apparition à bord que dans les années 1950. Au menu, patates fricassées, rôti de porc, poissons, pain de ménage, mélasse. On cuisine sur un poêle à bois, et plus tard, à l’huile.

Arbre généalogique présentant les troisième et quatrième générations de marins Desgagnés. On observe ici la lignée de Joseph Desgagnés. Sous les noms des membres de la famille, des flèches mènent à leurs fils et à leurs bateaux. Des pictogrammes représentant les bateaux de chacun illustrent l’arbre généalogique. Les goélettes présentées dans cet arbre généalogique sont celles sur lesquelles des femmes de la famille ont voyagé ou ont travaillé.

Goélettes sur lesquelles les femmes Desgagnés ont travaillé et voyagé (branche de Joseph Desgagnés)

 

Jeanne-Paule Desgagnés, fille du capitaine Edmond, a fait plusieurs voyages à bord de la goélette de son père comme cuisinière dans les années 1960. Elle raconte cette vie et la romance possible dans l’autofiction Sur la goélette d’Edmond.

Un jeune couple pose pour la caméra. À gauche, l’homme est habillé dans un complet noir et porte une cravate. À sa droite, une jeune femme à la chevelure foncée porte une robe pâle assortie d’un veston court. On aperçoit la devanture d’une maison derrière eux et beaucoup de neige.

Edmond et Marguerite Desgagnés

Dans la famille de Jeanne-Paule, on embarque à bord de la goélette familiale dès un jeune âge. Ses parents, Marguerite et Edmond forment un couple très amoureux. Il leur est difficile de ne pas se voir pendant les semaines que durent les voyages en goélettes. Dès qu’elle le peut, Marguerite embarque sur le caboteur de son mari avec ses plus jeunes enfants. Parfois, elle monte même sa progéniture à bord d’un train pour rejoindre Edmond à l’autre bout du Québec et rentrer à Saint-Joseph-de-la-Rive en goélette.

Yves Desgagnés, le dernier-né de la famille et aujourd’hui artiste de la scène bien connu au Québec, se souvient d’avoir retrouvé son père alors que le bateau allait à Beloeil chercher une cargaison de dynamite. Pendant la durée du voyage, les enfants ont joué sur les caisses d’explosifs. Toute la famille est rentrée à la maison saine et sauve !

Arbre généalogique présentant les troisième et quatrième générations de marins Desgagnés. On observe ici la lignée de Maurice Desgagnés. Sous le nom du père, une flèche mène à son fils Edmond et à ses bateaux. Des pictogrammes représentant les bateaux de chacun illustrent l’arbre généalogique. Les goélettes présentées dans cet arbre généalogique sont celles sur lesquelles des femmes de la famille ont voyagé ou ont travaillé.

Goélettes sur lesquelles les femmes Desgagnés ont travaillé et voyagé (branche de Maurice Desgagnés)