La marraine du navire
Mathilda Desgagnés lors du baptême de la Mont Sainte-Marie, 1952
Photographe inconnu
Source : collection du Musée maritime de Charlevoix
À la mise à l’eau d’une goélette, une femme est nommée marraine. À ce titre, elle doit fracasser une bouteille de champagne sur la coque du nouveau bateau. Tradition millénaire venant des Grecs, la bénédiction des navires se faisait à l’origine avec le sang d’un taureau. Le sang a été remplacé par le vin rouge et, au fil des époques, tous les alcools ont eu une place dans le rituel. Un proverbe anglais dit même qu’« un navire qui n’a pas goûté au vin, goûtera au sang. »
Pour les marins généralement superstitieux, il est essentiel de bien se préparer avant de larguer les amarres. Dans la région de Charlevoix, cette tradition est très ancrée. Le jour du lancement, c’est la fête au village. Le curé procède à la bénédiction du bateau aux côtés de la marraine qui a été désignée pour ensuite baptiser la coque flambant neuve.